Crues, inondations… la Haute-Loire résiliente ?

Le rapport de l’Humain à la rivière

Les rivières, ces artères vivantes qui traversent les paysages, ont toujours été des éléments centraux dans l’évolution des sociétés humaines, que ce soit pour la survie, le développement économique, spirituel ou culturel. Mais elles sont aussi craintes, au point que l’Humain cherche souvent à les maitriser, les dompter, les contrôler. Quand il y a trop d’eau, on veut l’évacuer, quand il n’y en a pas assez, on veut la stocker.

La vie normale des rivières                                       

Les rivières sont vivantes, par la biodiversité qu’elles abritent et par leur dynamique spatiale et temporelle. Elles évoluent et changent, au fur et à mesure des paysages et milieux traversés, des évènements météorologiques, des aménagements anthropiques, des saisons…

Les crues sont un des épisodes de vie des rivières, phénomène on ne peut plus naturel et bénéfique pour les rivières (nettoyage et décolmatage des fonds, régénération des zones humides et habitats aquatiques, érosion et recharge sédimentaire, régulation des cycles biogéochimiques…), mais aussi pour l’Humain (fertilisation des terres agricoles, recharges des nappes…).  Les rivières vivent et s’adaptent continuellement.

Le risque inondation : quand l’humain aménage sans considérer suffisamment la vie de la rivière

Les inondations figurent parmi les catastrophes naturelles les plus fréquentes et dévastatrices à travers le monde. En France, les épisodes d’inondation sont responsables de pertes humaines et matérielles considérables. Gérer une inondation est coûteux : pertes humaines et matérielles, perturbations des services essentiels, impacts économiques, santé publique…

Le changement climatique joue un rôle central dans l’intensification du phénomène. Des événements météorologiques extrêmes, comme les épisodes de pluie torrentielle ou les tempêtes, deviennent plus fréquents et plus intenses, augmentant la probabilité de crues importantes.

L’urbanisation des zones susceptibles d’être inondées, la modification des cours d’eau et la construction d’infrastructures mal adaptées accroissent la vulnérabilité des territoires. L’imperméabilisation des sols (en béton ou en asphalte) limite la capacité des sols à absorber l’eau, aggravant ainsi les risques d’inondations.

Si on ne peut contrôler les phénomènes météorologiques, on peut agir pour éviter ou au moins limiter les inondations et leurs conséquences.

Se prémunir face au risque

Différentes solutions existent pour limiter ce risque sur notre territoire.

Mieux connaitre les risques naturels près de chez soi :

L’information de tous est alors primordiale.

« Bien informés, bien protégés », retrouvez toutes les réponses à vos questions :

Laisser libres les zones inondables

« Conserver les zones inondables pour qu’elles puissent continuer à jouer leur rôle de tampon vis-à-vis des crues. L’urbanisation doit être limitée aux zones non inondables. Les équipements, s’ils doivent être implantés en zones inondables, doivent être conçus et gérés pour être adaptés à l’inondation. » OFB.

Désimperméabiliser et conserver des zones naturelles

C’est l’Office Français pour la Biodiversité qui le dit : « Quand la pluie tombe fortement, les espaces naturels comme les marais, prairies, les forêts, absorbent et stockent l’eau qui provient des écoulements en surface. Elles peuvent également réduire l’érosion des sols pouvant être dans les cas extrêmes à l’origine de coulées de boues ou de glissements de terrain notamment en montagne. […] Les cours d’eau ont donc besoin d’espace pour déborder et se réguler. Le maintien ou la restauration de ces zones naturelles est donc essentiel.»

Vous avez identifié des lieux que votre commune pourrait désimperméabiliser ? Contactez-nous et montons ce projet avec votre commune.

accueil43[@]fne-aura.org – 07 83 32 16 67

Cet article a été réalisé grâce au soutien financier de l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne, le Fonjep et de la Biocoop Echo Nature d’Aiguilhe.