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— L'essentiel —

La Réserve Naturelle Nationale de l’Île de la Platière

Entre forêts et fleuve, la Réserve Nationale de l’Île de la Platière est l’un des derniers exemples du fonctionnement naturel du Rhône. Pourtant, son existence est loin d’être un long fleuve tranquille…

Lundi 26 septembre 2022 Eau

RNN de l'Ile de la Platière, entrée nord – Denis Deloche

Le Rhône et ses aménagements

La Réserve Naturelle Nationale (RNN) de l’Île de la Platière se situe sur le Rhône, aux confins de l’Isère, de l’Ardèche et de la Loire. Elle préserve près de 500 hectares de l’un des derniers grands ensembles naturels de la vallée du Rhône.

Au XIXème siècle, les aménagements sur le Rhône s’organisèrent et prirent davantage d’ampleur jusqu’à la fin des années 80. Un canal de dérivation a été créé en parallèle au « vieux Rhône ». Les anciens bras morts ont été déconnectés du lit principal. De nos jours, le fonctionnement naturel ne subsiste plus que dans des poches dispersées le long du fleuve.

C’est le cas de l’Île de la Platière, qui abrite une biodiversité riche et sensible.

L'orchis singe (Orchis simia) et l'euphorbe des marais (Euphorbia palustris) font partie des espèces retrouvées sur la RNN - Denis Deloche

L’histoire de la réserve

Dans le secteur de l’Île de la Platière, les aménagements du Rhône se sont terminés en 1977. La disparition de leurs terrains, bien que dédommagée, a poussé certains agriculteurs à défricher l’île. Au début des années 1980, une cinquantaine d’hectares a été détruite, sans autorisation légale. Les acteurs locaux, dont Guy Flacher, se sont associés sous la bannière de la FRAPNA afin de trouver un moyen de préserver ce qui pouvait encore l’être.

La mobilisation a permis de trouver une issue à cette situation en déposant un dossier pour la création d’une réserve naturelle. Les conflits d’usage du territoire n’ont pas facilité les discussions. Pourtant, après plusieurs compromis et des années de lutte, le décret créant la RNN est publié le 6 mars 1986. Un premier conservateur a été recruté en 1988 (Bernard Pont).

La réserve est immédiatement devenue une halte pour les migrateurs. Une association a été créée pour l’occasion : l’Association des Amis de l’Île de la Platière (AAIP).

RNN de l’Ile de la Platière, prairie sèche – Denis Deloche

La gestion conservatoire des milieux

En 2017, l’AAIP a passé la main au Conservatoire d’Espaces Naturels Isère (CEN Isère).

Si les premières actions ont visé l’eau, la gestion au long cours s’est accompagnée d’autres projets, avec pour fil conducteur la renaturation des milieux :

  • gestion forestière
  • gestion des prairies et pelouses sèches
  • actions d’éducation à la nature et au territoire.

Une multitude de projets donne aujourd’hui encore à la RNN un rôle majeur dans la gestion conservatoire du territoire.

Cet article a été écrit grâce à Denis Deloche, représentant de FNE Isère à la RNN. De 2002 à 2015, il a été vice-président de l’AAIP, alors gestionnaire de la réserve. Aujourd’hui, il participe toujours aux comités consultatifs. Il a suivi les évolutions de la réserve et nous partage son expérience dans la version complète de cet article.

 

Publié par FNE Isère

Le Lundi 26 septembre 2022

https://www.fne-aura.org/essentiel/isere/la-reserve-naturelle-nationale-de-lile-de-la-platiere/

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