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Pesticides un jour, pesticides toujours ?

Une fois n’est pas coutume, les pesticides et leur cortège de toxicité font à nouveau la une de l’actualité ! Et le glyphosate reste la star incontestée de la lutte contre l’empoisonnement du vivant par les pesticides. L’EFSA (European Food Safety Authority) osera-t-elle encore autoriser à nouveau ce poison dans l’Union Européenne ? Combien de temps allons-nous tolérer cet empoisonnement collectif cautionné en toute connaissance de cause par nos gouvernants et encouragé par les politiques publiques ?

Chers amis,

Une fois n’est pas coutume, les pesticides et leur cortège de toxicité font à nouveau la une de l’actualité !

Le glyphosate reste la star incontestée de la lutte contre l’empoisonnement du vivant par les pesticides. Une nouvelle revue de la littérature scientifique indépendante commandée par l’ONG SumOfUs à deux toxicologues autrichiens de renommée mondiale conclut, comme le CIRC (agence de recherche sur le cancer de l’OMS), à un effet carcinogène probable. L’expertise menée par l’Inserm, dont le résultat vient d’être rendu public, conclut elle aussi à la probabilité d’un effet carcinogène du glyphosate, notamment en raison du stress oxydatif qu’il produit. L’EFSA (European Food Safety Authority) osera t’elle encore autoriser à nouveau ce poison dans l’Union Européenne ?

L’expertise collective de l’Inserm publiée ces jours derniers rend encore un fois un verdict sans appel sur la toxicité des pesticides pour l’espèce humaine. Elle confirme le risque accru de lymphome non-Hodgkinien, de myélome multiple et de cancer de la prostate chez l’adulte exposé. D’autres cancers sont suspectés comme les leucémies, les cancers du cerveau, du rein, ou de la vessie et les sarcomes des tissus mous. Elle montre aussi un lien avec les maladies neurodégénératives (maladie de Parkinson, troubles cognitifs) et les maladies respiratoires (bronchite chronique et syndromes obstructifs). Chez l’enfant, un lien est établi entre exposition pendant la grossesse et cancers du cerveau ou leucémies. Et ce n’est que la partie émergée de l’iceberg…  Combien de temps allons-nous tolérer cet empoisonnement collectif cautionné en toute connaissance de cause par nos gouvernants et encouragé par les politiques publiques ?

Enfin, le Conseil Constitutionnel a invalidé les très contestables « Chartes d’engagement départementales des utilisateurs de produits phytopharmaceutiques » qui permettent aux agriculteurs utilisateurs de pesticides d’épandre leurs produits mortels au plus près des limites de nos jardins et cours d’école.

Les alertes se multiplient mais notre gouvernement, qui n’est aujourd’hui soutenu que par une infime partie de la société (3% des inscrits sur les listes électorales !) reste sourd au problème de santé publique posé par l’utilisation massive des pesticides de synthèse en France. Dans un tel contexte de mensonge, de mépris ouvertement affiché et de répression de ceux dont la voix s’élève contre l’empoisonnement généralisé du vivant (Demeter), qui feindra de s’étonner de la désaffection de nos concitoyens pour les urnes et de la radicalisation des actions ?

Nous demandons à ce que le glyphosate et toutes les substances les plus dangereuses soient immédiatement retirées du marché et que l’utilisation des pesticides de synthèse soit, dans un délai de 10 ans, réservée à des situations exceptionnelles. Nous demandons une mutation à grande échelle de notre agriculture pour qu’elle se débarrasse de la dépendance aux pesticides et aux engrais synthétiques et renoue avec un système de production plus qualitatif que quantitatif. C’est une question de vie ou de mort !

Eric Feraille
Président de FNE Auvergne-Rhône-Alpes

Publié par FNE Auvergne Rhône Alpes

Le Vendredi 09 juillet 2021

https://www.fne-aura.org/actualites/region/pesticides-un-jour-pesticides-toujours/

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