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L’écureuil roux d’Europe, en sursis ?
Il est bien sympathique notre écureuil avec son pelage roux flamboyant et sa queue en panache ! Cet acrobate se déplace comme il veut dans nos forêts et parcs urbains. Hélas, si nous n’y prenons pas garde, il pourrait bien se faire évincer par un cousin un peu envahissant.
L’ami des arbres
L’écureuil roux (Sciurus vulgaris) est l’ami des arbres, surtout en forêts. On peut aussi le trouver dans les parcs urbains, puisqu’il passe le plus clair de son temps sur leurs troncs et branches. S’il aime tous les arbres, il a cependant une préférence pour les résineux. Il mesure une vingtaine de centimètres sans compter sa queue somptueuse, presque aussi longue que le reste de son corps. Il a de grandes oreilles, prolongées d’un pinceau de poils en hiver, et son pelage est… roux, à l’exception de son ventre et de sa gorge qui sont blancs.
Il consomme des graines, comme des glands, mais parfois aussi des champignons et même des insectes. Conformément à sa réputation, il fait des provisions pour l’hiver dans plusieurs caches enterrées qu’il ne retrouve pas toujours ! Il dissémine ainsi les graines. Il se construit un nid de brindilles dans un arbre. Actif le jour, c’est un excellent grimpeur et « bondisseur ». Il donne naissance à une portée de trois petits par an, en moyenne, et peut vivre jusqu’à sept ans.
Illustration : Marion Herbin-Sanz
Il faut savoir que l’écureuil n’a pas toujours été apprécié tel qu’il l’est aujourd’hui. Par le passé, il a même été considéré comme un émissaire du Diable. C’est sans doute car ce petit animal était roux, et associé à Loki dans la mythologie nordique.
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Des cousins gênants
Il est la seule espèce autochtone et est présent partout en France. Mais cela pourrait changer. En effet l’écureuil gris (Sciurus carolinensis), n’est pas loin. Ce cousin, d’origine américaine, le menace. Pourquoi ? Parce que, plus corpulent, il lui impose une concurrence alimentaire féroce. De plus, il transmet un virus pour lui bénin, mais mortel pour l’écureuil roux. Au Royaume-Uni où il a été introduit, il a quasiment éliminé son cousin. Il se répand également en Irlande et non loin de chez nous en Italie du nord (Piémont). Puisqu’il n’hésite pas à écorcer les arbres à l’écorce fine, tels que les hêtres, l’écureuil gris est aussi une nuisance pour les forêts. Ce n’est pas pour rien si l’espèce est inscrite dans la liste des espèces exotiques envahissantes par l’Union européenne.
Alors que faire ?
Tout d’abord, ne pas introduire l’écureuil gris en Europe. Conformément à la législation européenne sur les espèces exotiques envahissantes, il est interdit de détenir, d’acquérir, de vendre, d’échanger, de transporter et de libérer dans l’environnement des écureuils gris.
Pour aller plus loin
- Plus d’informations pour reconnaître et signaler cette espèce, et d’autres espèces envahissantes, sont accessibles en ligne sur le site du Muséum d’histoire naturelle
- La fiche de l’écureuil dans l’Atlas des mammifères d’Auvergne-Rhône-Alpes co-rédigé par FNE AuRA et la LPO AuRA
Illustration : Kévin Clément
