Notre sélection lecture du mois de décembre

C’est un livre d’entretiens assez accessible, où l’on découvre Arne Naess, philosophe et alpiniste norvégien. Il fut le fondateur de  ” l’écologie profonde” ou “deep ecology”, un mouvement adossé à  une philosophie de l’écologie ou écosophie.

Arne Naess propose en effet de remettre en question la philosophie et la manière de penser occidentale. Dans sa vision, nous serions séparés d’une nature considérée comme extérieure. Or l’ensemble du vivant et du non vivant serait un.  Toute forme de vivant a le droit de vivre et de s’épanouir. « L’écologie superficielle » comme il l’appelle, qui se limite à la pollution et à l’épuisement des ressources naturelles, ne suffit pas. Il faut s’attaquer aux causes profondes et non aux symptômes. 

Cette philosophie considérée à tort comme irrationnelle et anti humaniste, fut souvent rejetée par le monde académique à l’exemple de Luc Ferry en France. Au contraire, cette approche se révèle être très pertinente, intéressante, et en avance sur son temps. 

Si l’on veut mieux connaître cette philosophie, on peut lire aussi : ”l’écologie profonde”, Arne Naess. PUF. 2021.  Dans ce petit livre, se trouve son article fondateur de 1973.

Entre deux best sellers contemporains, il est aussi intéressant de retourner vers les classiques de l’écologie. La lecture de ce livre, paru en 1962, nous permet en effet de renforcer nos convictions et d’étayer notre réflexion. 

Le printemps est devenu silencieux car les oiseaux ont quasiment disparu suite à l’usage massif de pesticides dont le DDT. C’est par exemple le cas du rouge gorge. Cet emploi était encouragé par les pouvoirs publics aux Etats-Unis.

Dans cet ouvrage, l’autrice dénonce les effets de ces pesticides dans ce pays et explique les mécanismes chimiques à l’œuvre ainsi que leurs impacts sur la chaîne alimentaire.

De par ses réflexions, l’autruce est en avance sur son temps. Elle évoque l’interaction entre les êtres vivants, les biocides, l’impact sous-estimé sur les sols et les pollinisateurs… Et propose des solutions naturelles comme l’introduction d’espèces prédatrices.

Ce livre est un best-seller et demeure malheureusement d’actualité. Comme le souligne Al Gore dans l’introduction, il fût suivi d’un échec à la fois politique et juridique.

Ce livre best-seller m’a particulièrement marquée car il nous fait comprendre qu’aussi sédentaire et calme qu’une plante est, elle n’en est pas pour autant moins mobile que nous. Les plantes sont souvent considérées comme ayant moins de valeur qu’un animal, et Stefano Mancuso parvient à nous changer notre façon de penser et nous donne toutes les clés pour comprendre davantage les plantes et leur rythme de vie.

Il nous explique de façon simple, imagée, avec des exemples ou des métaphores, que les plantes ressemblent à l’Homme par l’utilisation de différents sens : vue, odorat, goût, toucher, l’ouïe, et beaucoup d’autres sens que nous ne possédons pas nous-mêmes. Elles dorment, communiquent, effectuent des échanges, établissent des stratégies et se battent pour leur survie. C’est un livre adapté à tous qui nous fait découvrir le monde fascinant des plantes. 

Je conseille ce livre à tous ceux qui sont intéressés de près ou de loin par les plantes, ou tout simplement aux curieux qui aiment en apprendre plus sur le monde qui les entoure ! (Dans ce livre, nous apprenons que le règne végétal correspond à plus de 99,5% de la biomasse de notre planète. Le règne animal, humain compris, représente donc entre 0,1 et 0,5% de la biomasse… cela fait donc une bonne raison de vouloir en apprendre plus sur ce qui représente la quasi-totalité des organismes vivants sur Terre !)