Nos locaux une nouvelle fois vandalisés !

Cette nouvelle agression intervient après qu’à la demande de 7 associations, dont FNE, le juge administratif ait suspendu l’abattage indiscriminé de 170 bouquetins du massif du Bargy, dont 95% sont parfaitement sains. En revanche, les captures avec euthanasie des seuls animaux porteurs de la Brucellose vont se poursuivre dès aujourd’hui, s’ajoutant aux 102 réalisées par l’OFB depuis le 28 avril.

Aujourd’hui, FNE Haute-Savoie est devenue une cible facile, un bouc émissaire pour certains agriculteurs qui font face à une situation que nous savons inquiétante pour eux, mais qui doit trouver sa résolution sous la responsabilité de l’Etat français, guidé par les avis scientifiques.

Les autorités de notre pays et la classe politique locale ont préféré faire croire à la filière agricole du lait cru qu’abattre massivement des bouquetins allait éradiquer la brucellose. Les scientifiques et les autorités sanitaires affirment le contraire. “Tirer dans le tas” pourrait même être contreproductif et disséminer des animaux malades dans d’autres massifs, pour l’instant indemnes de la maladie.

L’Arrêté préfectoral d’abattage indiscriminé n’ayant tenu compte, ni des préconisations des scientifiques de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation de l’Environnement et du Travail (ANSES), ni de l’avis du Conseil National de Protection de la Nature (CNPN), défavorable à l’unanimité, ni du droit concernant les espèces protégées, l’arrêté a été suspendu par la justice. Nos associations se sont interposées pour faire respecter la loi et lutter contre des décisions avant tout politiques et économiques, prises dans le but d’apaiser les filières agricoles locales.

Notre objet social est la protection de la nature et de la faune sauvage. Le 16 novembre 2021, nous avions dénoncé la décision d’abattre toutes les vaches saines de l’élevage de St Laurent, alors que seule une vache était contaminée, mais notre association ne pouvait pas agir en justice pour éviter ce massacre. Nous aurions été déboutés pour manque d’intérêt à agir. D’autres instances auraient pu attaquer cette décision et tenter de faire évoluer les choses. Elles ont choisi de ne pas le faire.

Ces tentatives d’intimidation, que nous condamnons, ne nous feront pas dévier de notre engagement en faveur du vivant et d’une cohabitation apaisée entre les activités pastorales et la faune sauvage.

* Le 29 novembre 2021, les locaux de FNE Haute-Savoie avaient subi une première attaque de la part d’agriculteurs, à visage découvert. On pouvait reconnaître l’agricultrice et Vice-Présidente du Conseil Départemental de la Haute-Savoie, Marie-Louise Donzel-Gonet. Du fumier, de la paille et des pneus avaient été déversés devant le siège de FNE Haute-Savoie. La présence de gendarmes et des tirs de gaz lacrymogènes avaient été nécessaires pour calmer les ardeurs violentes de certains manifestants.