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La vénerie sous terre, un exemple criant de cruauté à la française

La vénerie sous terre est un mode de chasse encore utilisé en France pour chasser le blaireau. Cela se passe sous terre et cette pratique n’a rien du conte de fées décrit par ses adeptes.

La France détient le record du nombre d’espèces chassables : 91 espèces, dont 20 sont en déclin. Oui, oui, vous lisez bien, en 2023, à l’heure de la 6ème extinction de masse des espèces… C’est aussi en France où chaque année, la vénerie sous terre bat son plein dans nos campagnes. Un acharnement dont les blaireaux font les frais.

En quoi consiste la vénerie sous terre ?

Des chiens sont lâchés pour acculer les blaireaux avec leurs petits au fond de leur terrier.

Les chasseurs creusent ensuite au droit de leur ultime refuge pendant des heures (jusqu’à deux jours) pour extirper les blaireaux à l’aide de pinces dignes d’instruments de torture du Moyen Âge.

Les blaireaux sont le plus souvent achevés à l’arme blanche, autre métaphore pour désigner des coups de pelle, de hache ou de masse. Quant aux jeunes blaireautins, ils sont abattus en même temps que leurs parents, ou abandonnés. Dans ce cas, sans abri et sans protection, ils ne survivront pas longtemps. Oui, oui, vous lisez bien, en 2023…

Piste vidéo
https://www.youtube.com/watch?v=lRbIcjlDeIs

La tradition ne peut plus justifier une telle barbarie 

N’est-il pas grand temps que la France, à l’instar des autres pays européens, intègre que ce n’est pas parce qu’une méthode est dite traditionnelle qu’elle est justifiable et acceptable ? N’est-il pas grand temps d’en finir avec ces pratiques archaïques, barbares, sanguinaires ?

Non seulement les préfets permettent chaque année la chasse cruelle du blaireau par vènerie sous terre, mais ils persistent encore chaque année à prendre des arrêtés pour en prolonger la pratique au-delà de la période de chasse (de mi-septembre au 15 janvier).

Pourquoi ? A vous de trouver ! Souvent, aucune justification à cette période complémentaire :

  • Pas d’état des populations de blaireaux sur le département.
  • Pas d’élément quant aux dégâts agricoles éventuels.
  • Pas de bilan des périodes de chasse « ordinaire ».
  • Aucune donnée avancée par les préfectures.

Pire encore, la période complémentaire de chasse au blaireau (généralement entre le 15 mai et l’ouverture de la chasse générale en septembre) intervient alors que les petits sont encore dépendants de leurs parents. Le massacre des adultes et la destruction de leurs habitats ne laissent alors aux jeunes blaireautins que la perspective d’une mort certaine, en violation totale de la protection juridique des jeunes mammifères normalement accordée.

© One Voice

Publié par FNE Auvergne Rhône Alpes

Le Jeudi 25 mai 2023

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