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FNE-Rhône anime depuis de nombreuses années des soirées de décortication et détermination du contenu des pelotes de réjection.
En effet, contrairement à nous, les oiseaux ne possèdent ni dents, ni glandes salivaires. Ils ne mâchent pas leur nourriture : ils « gobent » des morceaux dépecés ou carrément des proies entières (www.fcpn.org). Lors de la digestion, le gésier accumulent les parties non digérées (principalement os et poils) et forme des pelotes. Celle-ci sera ensuite rejetée par le bec (ce n’est pas une crotte), on appelle cela pelote de régurgitation.
Les rapaces nocturnes, notamment l’Effraie des clochers (Tyto alba), consomme bon nombre de « petit-mammifères » mais elle digère très mal les os et les poils. Cette espèce gîte régulièrement dans des combles d’églises, granges ou autres lieux protégées des intempéries, ce qui permet de récupérer ces pelotes généralement encore entières. De plus, c’est une espèce dite généraliste, c’est à dire qu’elle ne consomme pas de proies spécifiques et il est donc possible de trouver dans les pelotes une diversité d’espèces de proies importante.
Les cartes de répartition, dans le cadre d’un Atlas par exemple, des « petits-mammifères » sont difficiles à établir car il est compliqué de d’acquérir des données sur ces espèces. En effet, la capture par pièges type cage (non létal) ou la pose de pièges photos ou directement l’observation à vue de ces espèces sont des méthodes compliquées à mettre en place (temps nécessaire et moyens déployés) et peu efficace. De plus, les identifications précises sont faites principalement grâce à leur dentition.
C’est pourquoi l’étude des pelotes de régurgitation des l’Effraie des clochers est très utile, cela permet de récolter un grand nombre d’information sur ces espèces. Elles sont regroupées sous le terme « petit-mammifères » car il est possible de trouver autant des rongeurs (exemple : Campagnol de champs) que des insectivores (exemple :Musaraigne musette) et il est facile d’identifier les crânes trouver jusqu’à l’espèce.
Si vous constater la présence d’une chouette proche de chez vous, n’hésitez pas à ramasser les pelotes (en mentionnant précisément le lieu et la date) et de nous les apporter afin que nous puissions les étudier !
– Présentation rapide de la méthode et des différents groupes de « petits-mammifères » pouvant être trouvés dans les pelotes (pour les néophytes).
– Décortication des pelotes.
– Identification des crânes de « petits-mammifères » sous loupe binoculaire avec l’aide du guide à la détermination.
Publié par FNE Rhône
Le Mardi 29 janvier 2019
https://www.fne-aura.org/actualites/rhone/les-ateliers-pelotes/
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