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L’après Covid-19 : une nouvelle agriculture ?

Puisque « après ne sera pas comme avant » le Covid-19, renouons avec une agriculture résiliente, riche de biodiversité et bénéfique pour le climat.

Nous aimons les paysans, mais pas l’agriculture mondialisée !

Chacun l’a bien compris, la catastrophe sanitaire du Covid-19 est très directement liée à la mondialisation et à la destruction massive des écosystèmes qu’elle induit. Et l’agriculture française n’échappe pas à cette folie.

Une production dépendante d’une main d’œuvre saisonnière étrangère

Les appels pathétiques du Ministre de l’agriculture et du porte-parole du gouvernement, exhortant les oisifs confinés, notamment les enseignants (sensés assurer le suivi pédagogique des enfants confinés !), prouvent que notre autonomie agricole n’est plus assurée. En effet, le modèle économique des grandes exploitations repose sur une main d’œuvre saisonnière sous-payée et d’origine étrangère. Nous sommes aux antipodes d’une économie durable ! Le Covid-19 révèle cette dépendance aux yeux de tous.

L’élevage industriel et le secteur agro-alimentaire moteurs de la déforestation

Les importations massives de soja transgénique pour nourrir les élevages industriels et d’huile de palme pour l’industrie agro-alimentaire sont de puissants moteurs de déforestation délocalisée. Elles sont source de destruction massive d’écosystèmes forestiers primaires. Et elles engendrent le contact de nouveaux agents pathogènes avec l’homme. Comment ? Par les déplacements forcés de la faune sauvage et la consommation de leur viande.

Et si on changeait tout après le Covid-19 ?

Plutôt que de demander aux enseignants d’aller aux fraises pendant le Covid-19, et si l’on se penchait sur le problème de fond ? « Quoiqu’il en coûte », et si l’on s’attaquait à la dépendance extrême de notre agriculture aux importations et à la main d’œuvre étrangère ? Et si l’on s’attaquait à ses conséquences très négatives sur la biodiversité, le climat (engrais gros émetteurs de gaz à effet de serre) et la santé (impact des pesticides) ?

Et si l’État administrait un vaste plan de reconstruction de l’agriculture après le Covid-19 ? Exit l’économie de marché pour entrer dans une conversion massive à la polyculture élevage, basée sur l’autonomie des fermes et faisant appel aux techniques d’agroécologie.

Puisque « après ne sera pas comme avant », renouons avec une agriculture résiliente, riche de biodiversité et bénéfique pour le climat.

Pour aller plus loin

Publié par FNE Auvergne Rhône Alpes

Le Mardi 31 mars 2020

https://www.fne-aura.org/actualites/region/lapres-covid-19-une-nouvelle-agriculture/

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