Le SYRIBT : répondre aux enjeux sociaux et environnementaux liés à la ressource en eau
Si les événements violents de crues ont motivé la création du Syndicat de Bassin versant, aujourd’hui, ce sont également des enjeux de gestion quantitative et de restauration écologique des cours d’eau qui l’animent.
Le contexte du bassin versant Brévenne Turdine
Il s’étend entre les Monts du Lyonnais et les Monts du Beaujolais. La Turdine est un affluent de la Brévenne, elle-même affluent de l’Azergues qui se jette dans la Saône au niveau d’Anse.
Les activités sur ce bassin versant sont hétérogènes, au Sud, la proximité immédiate avec l’agglomération lyonnaise implique une importante urbanisation des espaces. Les cultures présentes sont variées : élevage, vignes, maraîchage, vergers. A l’aval de la Brévenne et la Turdine, les espaces sont fortement influencés par les activités humaines. En amont des deux cours d’eau, l’élevage domine, les paysages ruraux côtoient des espaces plus naturels de landes et pelouses sèches.
Carte bassin versant de la Brévenne et de la Turdine
Un enjeu majeur : la gestion des événements de crues et inondations
Le Syndicat de Rivières Brévenne Turdine, est créé en 2006 après un premier contrat de rivière. Sa principale raison d’être est la restauration écologique des cours d’eau, très dégradés, et la création d’une stratégie de territoire en réponse aux inondations. Afin d’accompagner cette démarche, la création de deux barrages écrêteurs de crues a été initiée pour lutter contre les inondations. Ces projets ont des impacts écologiques non négligeables sur les cours d’eau, il est donc primordial que le syndicat soit accompagné, entre autres, par des associations naturalistes, pour en limiter au maximum les impacts. Par ailleurs, le syndicat a également travaillé depuis 2009 à la suppression de nombreux seuils en rivière. Ces ouvrages, parfois vétustes ou hors d’usage, sont des obstacles à la continuité des cours d’eau. Leur effacement permet de restaurer la circulation des sédiments et de la faune aquatique, ce qui contribue à l’amélioration de l’état écologique des cours d’eau.
Aujourd’hui, de nouvelles ambitions pour le Syndicat de Rivières
La restauration écologique des cours d’eau par le SYRIBT se manifeste entre autres par l’effacement de seuils ou la restauration des berges et des ripisylves. Voici un exemple de suppression d’un seuil en vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=DvHkvWnVgTA
La photo ci-dessous illustre la zone du Bigout, à l’Arbresle, trois ans après le début des travaux de renaturation d’un linéaire de près d’1 km de cours d’eau et de berges.
Zone du Bigout, L’Abresle; Crédit : C.Gaber
Pour répondre aux besoins en eau liés aux épisodes de sécheresse, récurrents ces dernières années, le SYRIBT mène également une démarche de concertation et de mobilisation des acteurs autour de la gestion quantitative de l’eau. En raison de sa connaissance du territoire et des acteurs concernés (Direction Départementale des Territoires, Chambre d’Agriculture, syndicats d’irrigation, etc.) le syndicat de rivières est la structure idéale pour mener un travail collaboratif autour de la suppression ou la remobilisation des retenues collinaires qui ne sont plus utilisées. Le SYRIBT accompagne les agriculteurs pour une meilleure gestion de la ressource en eau et son partage équilibré sur le territoire.
Plus d’informations : Syndicat de Rivières Brévenne Turdine
Publié par FNE Rhône
Le Mercredi 23 septembre 2020
https://www.fne-aura.org/actualites/rhone/le-syribt-repondre-aux-enjeux-sociaux-et-environnementaux-lies-a-la-ressource-en-eau/
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