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Le suivi des retenues d’eau agricoles dans l’Ain
Les conséquences du changement climatique sur les ressources en eau sont désormais visibles du plus grand monde. Les épisodes de plus en plus longs et répétés de sécheresse influent sur la viabilité des exploitations agricoles. Face au risque de pénurie, de plus en plus de projets de stockage d’eau voient le jour. Ils prennent souvent l’apparence de plans d’eau, à première vue anodins.
Des projets encadrés
La création d’un plan d’eau est soumise à des démarches administratives auprès des services de l’Etat. Depuis 2020, la Direction Départementale des Territoires associe FNE Ain à cette procédure lors d’une visite sur le terrain. Nous pouvons ainsi prendre connaissance du site, appréhender l’environnement du projet, sa surface, son volume… C’est également l’occasion de questionner l’agriculteur sur son activité, la surface à irriguer, etc.
FNE Ain prête une attention particulière aux milieux qui seront détruits par la retenue et à l’impact prévisible du stockage sur le fonctionnement du bassin versant. Chaque goutte d’eau interceptée par la retenue est en effet une goutte de moins pour la nature.
Pour une fois, et nous saluons cette avancée, FNE est associée très en amont du processus. Cela nous permet de soulever de premières interrogations avant que les grandes lignes du projet ne soient figées. Malheureusement, du fait que les plans d’eau sont généralement soumis à simple déclaration, nous perdons ensuite de vue l’avancée des démarches administratives. Les retenues se trouvent alors validées sans que nous ne puissions émettre un avis approfondi.
L’Ain, territoire épargné ?
Les visites réalisées jusqu’à présent n’ont pas mis en évidence de projet particulièrement dévastateur. L’Ain est pour l’instant moins concerné que d’autres départements voisins tel le Rhône. Nous ne connaissons pas non plus la problématique rencontrée dans les Alpes où de nombreux stockages sont créés pour la fabrication de neige. Mais si les retenues agricoles se multiplient en territoire aindinois, il faudra alors prendre en compte l’impact cumul qu’elles engendreront.
Les retenues d’eau, si elles sont parfois essentielles au maintien de l’agriculture, ne doivent pas devenir une nouvelle source de tension sur les ressources en eau.
Pour plus d’informations vers les types d’agriculture que nous encourageons, voir par exemple cette page de notre site et celui de la Confédération Paysanne.
Emplacement pressenti pour un projet de retenue agricole dans l'Ain
Financé par l'AERMC