10/ Les différents types de luminaires
La fiche précédente a examiné les différentes sources lumineuses en fonction de leur impact sur l’environnement, mais au final, c'est l'ensemble de la source lumineuse intégrée dans son lampadaire qui fournit l'éclairement. Le type de lampadaire a donc une très grande influence sur l'efficacité et sur les impacts éventuels comme le montrent les schémas ci-dessous.
Image extraite du livret « Trop éclairage nuit »
> Livret "Trop d'éclairage nuit"
https://www.fne-aura.org/uploads/2018/10/trop-declairage-la-nuit.pdf
Pour des questions d’efficacité, les fabricants de luminaires proposent de plus en plus des luminaires qui dirigent la lumière vers le bas : la lumière est envoyée là où on en a besoin et non plus dans le ciel, au bénéfice d’une réduction de la pollution lumineuse.
Aux États Unis, l’IDA propose un label pour les luminaires qui évitent la pollution lumineuse. Ce label est bien repris par les fabricants (exemple : Philips). L’IDA recense aussi sur son site les luminaires à recommander.
Cet exemple pourrait inspirer l’ANPCEN au niveau français.
Exemples de « bons » luminaires
Ces luminaires ont un verre plat ou quasi-plat qui ne disperse pas de lumière latéralement. On parle d’ULOR (pour « Upward Light Ratio » : il s’agit du flux sortant des luminaires émis au-dessus du plan horizontal) proche de 0.
Exemples :
- Le Kelvin 3 de Geotechnik pour des ampoules à sodium basse pression 35 W. En France, on ne trouve quasiment plus de luminaires adaptés au sodium basse pression. Sur ce site allemand, ce luminaire est décrit comme offrant une lumière bien plus efficiente que les LED en terme énergétique et en terme de vision des contrastes (plus adapté aux caméras de vidéosurveillance)
- L’Alto est proposé par le même fabricant pour des ampoules à sodium basse pression avec une alimentation solaire
- Le CitySoul de Philips proposé avec une source sodium haute pression de 70 W (résidentiel, routier)
- Eclat d’Eclatec proposé pour des sources sodium haute pression à partir de 50 W (résidentiel)
- Le CITEA+VECTOR de Comatelec-Schréder proposé pour des sources sodium haute pression entre 150 et 250 W (routier)
- ATINIA de Ragni pour des sources sodium haute pression entre 100 et 400 W (routier)
NB : même si la vasque du luminaire est bien conçue, toute inclinaison au-delà de 0 ° lors de l’installation sur le support contribue à augmenter la pollution lumineuse.
Exemples de « mauvais » luminaires
Ces luminaires ont un verre qui dépasse du plan horizontal sous le capot qui disperse la lumière latéralement et contribuent ainsi à la pollution lumineuse.
Exemples :
- Albany de Comatelec-Schréder
- Les modèles traditionnels de Ragni (imitation d’anciennes lampadaires à gaz)
- Le CityCharm de Philips
Exemples de « très mauvais » luminaires
L’exemple type de ces luminaires est le luminaire boule que l’on peut encore voir dans certaines installations anciennes de lotissements. La lumière est diffusée dans toutes les directions et l’impact sur la pollution lumineuse est important. Ces luminaires ne sont plus utilisés en éclairage public mais on les trouve encore pour des éclairages de jardin.
D’autres types de luminaires plus modernes entrent dans cette catégorie.
Exemples :
- Les colonnes PHYLOS de Comatelec-Schréder, conçues pour 4 tubes fluorescents de 18 ou 36 W. Ces luminaires équipent le cheminement de la ligne C du Tramway de Grenoble et ils s’avèrent très nocifs (lumière blanche qui diffuse dans le ciel). Il en va de même pour la version LED.
- Les colonnes Atlante d’Eclatec.
- Les lumières encastrées dans le sol qui envoient le flux vers le haut.
https://www.fne-aura.org/actions/isere/des-cles-pour-un-eclairage-juste/
Publié par FNE Isère
Le Mercredi 05 décembre 2018
https://www.fne-aura.org/actualites/isere/10-les-differents-types-de-luminaires/
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