Le CNABI rejoint FNE Isère
La fédération s'agrandit : le Collectif Nuisances Aériennes en Bièvre Isère (CNABI) intègre nos associations membres. Petite présentation de leur combat contre les pollutions et les nuisances du trafic aérien.
En 2021, un groupe de riverains de l’aéroport de Grenoble-Saint-Geoirs, renommé aujourd’hui Grenoble Alpes Isère, fonde une association pour s’opposer au développement anarchique de cette plateforme, source de pollutions et de nuisances multiples, financée à coup de millions d’euros par la majorité départementale qui en est le propriétaire. Le Collectif Nuisances Aériennes en Bièvre Isère est né.
Les objectifs du CNABI
Selon les études de Greenpeace, le transport aérien représente 7,3 % de l’empreinte carbone de la France (uniquement les vols de/vers la France). A cela, il faut ajouter les nuisances « locales » créées notamment par l’aviation légère et de loisirs, les parachutistes, les autogires et aéroclubs divers, l’Ecole Nationale de l’Aviation civile et prochainement la compagnie OYONNAIR, dont l’aéroport deviendra le siège de l’activité et de la maintenance des avions.
Le CNABI se donne comme objectif d’enrayer cette croissance en faisant entendre la voix des riverains, et de trouver des aménagements pour réduire les nuisances. L’association n’est pas seule dans ce combat – bien sûr inégal – et s’inscrit dans un maillage national et même européen d’associations de riverains de tous les aéroports, l’Union Française Contre les Nuisances des Aéronefs.
Une absence complète de réglementation
Il existe de nombreuses règles de sécurité, dont la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) garantit l’application. Cependant, le Code de l’environnement ne dit pas un mot sur la pollution ou les nuisances des avions.
Par exemple, alors que les moteurs ou le bruit des véhicules terrestres, les appareils de chauffage sont soumis à réglementation et contrôle, alors que des contraintes horaires existent pour les travaux domestiques afin de respecter le voisinage, alors que des arrêtés sont pris par les préfets pour limiter la production de gaz à effet de serre ou de microparticules en cas d’alerte, les avions ont le droit de voler, polluer et nuire en toute circonstance, jour et nuit toute l’année, sans restriction aucune. De fait, beaucoup d’avions obsolètes, polluants et bruyants volent régulièrement car ils répondent aux critères de sécurité de la DGAC.
Ce vide juridique ne saurait perdurer, et le CNABI est associé aux initiatives nationales dans ce sens.
Pourquoi adhérer au CNABI ?
« Nous sommes un des nombreux fronts de lutte contre les pollueurs » explique Jean-Claude Wino, président du CNABI. « On peut penser qu’il s’agit du pot de terre contre le pot de fer, tant le lobby aérien est puissant. Mais notre association s’inscrit dans un vaste mouvement international. Ainsi des réductions de trafic ont été obtenues sur certains sites, à Schiphol aux Pays-Bas par exemple. Au niveau local, l’hubris de certains politiques pour promouvoir l’aéroport cache mal un bilan économique catastrophique et un déficit structurel de plus en plus difficile à défendre devant les électeurs. Nous commençons à être entendus, un dialogue difficile s’est instauré, fragile malgré des premiers résultats. Nous avons besoin de plus d’adhérents pour peser sur les acteurs, gestionnaires et usagers de l’aéroport, ou sur les politiques qui le promeuvent. Rejoignez-nous ! »
Contacter le CNABI
Site de l’association : facebook.com/cnabi38
Contact : cnabi38@gmail.com
Crédit photo : Grenoble_airport – Lite / Wikicommons CC By-SA-3.0
Publié par FNE Isère
Le Mercredi 28 août 2024
https://www.fne-aura.org/actualites/isere/le-cnabi-rejoint-fne-isere/
Partager