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Témoignage : réduire son empreinte environnementale

La diminution massive des activités humaines a entraîné une forte baisse de la pollution atmosphérique. Camille, volontaire en service civique, vous présente quelques gestes à mettre en place lors de la reprise des activités, afin de conserver un air le moins pollué possible. Cet article vous permettra de trouver peut-être de nouvelles idées, ou bien des arguments pour encourager vos proches !

Dimanche 26 avril 2020 Éducation / sensibilisation

Cette crise démontre un lien fort entre l’humain et son environnement. Lors de la réduction massive de nos activités, la pollution atmosphérique (dangereuse pour notre propre santé) connaît également une baisse significative. Deux grandes conclusions apparaissent. Tout d’abord, on remarque l’impact nocif des comportements humains sur l’environnement. Cette remarque n’est pas nouvelle… La deuxième l’est plus : on observe la rapidité à laquelle l’environnement est résilient lorsque l’on arrête de le polluer quotidiennement ! Cette dernière remarque est un signe d’espoir. Il n’est pas encore trop tard pour cette planète, et les changements massifs de comportements entraînent une réponse immédiate de la planète. Que pouvons-nous faire pour conserver cet air bien plus respirable lors de la reprise de nos activités ? Changer nos habitudes, et c’est un compromis qui a ses avantages et ses inconvénients.

Cet article vous permettra de trouver peut-être de nouvelles idées, ou bien des arguments pour encourager vos proches ! Nos témoignages : le transport, les produits locaux, les vacances locales, le neuf vs la seconde main et enfin le choix de son lieu de vie.

 

La voiture : et si on optait plutôt pour le vélo ?

Pourquoi ?

Les voitures sont bien trop souvent des transports individuels et journaliers, alors que les alternatives sont nombreuses : bus, train, tramway, vélo, marche à pied, course à pied (pour les adeptes du sport), covoiturages (on reste en voiture, mais on est plus nombreux donc on “partage” la pollution). Citons donc quelques avantages du vélo : la ponctualité, car on évite les embouteillages, la santé, car il nous fait pratiquer une activité physique quotidiennement, l’économie, et l’écologie car il ne consomme pas d’essence et enfin une redécouverte de la ville, car on profite plus du paysage, on peut quitter les grands axes pour prendre de nouveaux itinéraires et être plus en contact avec les autres usagers de la route (contrairement à l’effet « bulle » de la voiture).

Comment ?

Les associations sont nombreuses pour vous permettre d’acheter un vélo de seconde main ou de réparer et d’entretenir le vôtre (ou vous apprendre à le faire). Citons par exemple le café vélo, ou encore l’ADTC, une association pour se déplacer autrement.

Le témoignage de Camille :

“Pour faire les courses, j’adopte un sac à dos de randonnée, et ça fonctionne très bien en vélo ! Si mon travail est vraiment trop loin, je cherche un itinéraire avec des bus, des trams et des trains.”

 

Consommer local

Pourquoi ?

Les produits qui viennent de loin sont transportés par avion, bateau ou camion. Tous des véhicules consomment de l’essence, et polluent donc l’air. La consommation de produits locaux offre plusieurs bénéfice : moins de pollution tout d’abord, mais aussi une alimentation plus saisonnière car les fraises ne poussent pas en hiver, mais les pommes si ! On pourrait aussi découvrir de nouveaux légumes parfois peu présent en grande surface (arroche, panais, salsifis, poire de terre) et enfin le lien social peut aussi être un supplément : on peut parler aux producteurs, leur demander des recettes, des conseils pour cultiver ses propres légumes, ou bien échanger avec les autres consommateurs.

Comment ?

Sur Grenoble, et partout ailleurs, les AMAP sont nombreuses. Si vous voulez quelque chose de plus “à la carte” et sans le “lien social” qu’on trouve en AMAP, alors la charrette bio est faite pour vous !

Le témoignage de Camille :

“Le plus difficile pour moi, c’est de dire adieu aux bananes. Ce qui m’a fait vraiment arrêté, c’est quand un ami a eu le cancer de la prostate, dû d’après son médecin aux pesticides utilisés dans les bananes. Je me suis alors rappelée qu’il était très difficile de juger des produits utilisés sur les fruits et légumes qui venaient de loin, surtout si ceux-ci doivent se conserver longtemps pour les longs voyages. C’est non par conviction personnelle mais plutôt par crainte que j’ai arrêté les bananes.”

 

Vacances locales

Pourquoi ?

Les vacances en France, c’est la mer Méditerranée en été, et les Alpes en hiver. Les vacances “trop cools”, sont encore plus loin : c’est à la mode de faire le tour du monde. C’est tellement classe de dire qu’on est parti en Inde, ou même à Londres et qu’on parle maintenant mieux anglais. Nos récits et nos photos nous font briller en société. Les vacances locales, ne sont elles pas à la mode… Et c’est bien la seule chose qu’on peut leur reprocher ! Les vacances locales sont plus écologiques car on consomme moins d’essence en évitant l’aller-retour (en voiture, ou pire, en avion). Elles peuvent être plus économiques en fonction de ce que vous choisissez de faire. Elles vous permettent de découvrir les secrets de votre région, ce qui est enrichissant personnellement, mais surtout cette connaissance vous permettra d’en parler autour de vous, et de renforcer vos liens sociaux en échangeant sur des sujets que vos interlocuteurs pourront partager : “Tu devrais aller essayer ça, c’était trop cool ! C’est à seulement 20 minutes de voiture. On y va ce week-end ?” Chaque région est tellement riche, qu’on peut prendre le temps d’en faire le tour, avant de faire le tour du monde.

Comment ?

Soyez inventif, cherchez quelque chose de nouveau pour vous, mais qui est proposée dans votre région !

La nature proche de chez soit, peut-on y randonner, y faire du bivouac ? Les randonnées peuvent être programmées par un organisme ! Et pourquoi pas avec un âne en Chartreuse ? On peut aussi partir à la recherche du plus beaux endroits à pic nique, ou chercher les meilleurs vues de coucher et de lever de soleil. Il y a aussi tout le patrimoine historique et culturel local : les bâtiments (châteaux, églises, abbayes, tour Eiffel, Corderie Royale…), les places, les statues, les parcs, les musées, les expositions, les foires artisanales, la musique (opéra, concert, festival) ou encore, puisque nous sommes en France, les visites gustatives (ou de dégustation de vin ou de bière). Les vacances, c’est aussi le moment de découvrir un nouveau sport ! Pour les plus aventureux, la spéléologie, le canyoning, le deltaplane ! Ou bien le kayak pour ceux qui vivent près d’une rivière, ou alors des tours organisés en vélo, ou simplement un match de badminton ou la découverte d’une danse. Outre les sports, certaines activités se découvrent, sur une demi-journée ou sur plusieurs jours : la poterie, la sculpture de bois, le jeu de rôle, la cuisine…

Le témoignage de Camille :

“C’est n’est pas très difficile pour moi, car je n’aime pas les foules, donc j’évite avec grand plaisir les lieux les plus touristiques. C’est aussi facile car je déménage souvent, donc à chaque nouvelle étape je découvre une nouvelle région, un nouveau sport, de nouveaux paysages. C’est un peu comme ça que je me suis dit qu’il y avait beaucoup à découvrir dans chaque endroit, avant de faire des heures de voiture (ou d’avion) pour profiter des vacances.”

 

Le neuf, c’est une catastrophe

Pourquoi ?

Quand on en a marre de nos vieux objets, de nos vieux meubles, ce n’est pas vraiment du neuf que l’on veut, mais du nouveau. Mais, la solution la plus simple, à laquelle on est habitué puisqu’on vit dans une société capitaliste, c’est d’aller dans un magasin pour remplacer le vieux par du neuf. Mais je vous propose ici de le remplacer par du nouveau, et ce, pour plusieurs raisons. L’impact environnemental du neuf est une catastrophe… Un objet qui peut servir 100 ans, mais qui n’est sert que 10, aura été produit tout de même ! Donc 90% de la pollution entraînée par sa fabrication n’a pas été “utilisée”. C’est pourquoi il est important d’utiliser les objets jusqu’à la fin de leur durée de vie. En achetant des articles de seconde main, vous ferez alors un geste pour l’environnement, mais aussi pour votre porte-monnaie : le neuf est toujours plus cher ! Si vous entrez dans cette dynamique, vous prendrez peut-être le réflexe de ne pas jeter vos vieux objets, mais de les donner ou de les vendre. Ce sera alors un acte charitable, et encore une fois écologique (puisque cet objet servira à quelqu’un d’autre, peut être jusqu’à la fin de sa durée de vie).

Comment ?

Les articles de seconde main, on en trouve partout maintenant. Dans d’autres magasins (ressourceries, Emmaüs, brocantes…), sur des sites internet (Le Bon Coin), il existe aussi des applications (Vinted). Parfois, au lieu d’acheter, on peut aussi partager ! En demandant autour de soi ou en regardant sur des sites comme mes voisins, on peut éviter d’acheter les objets dont on se sert peu, pour les emprunter (débroussailleuse, escabeau, perceuse, appareils à raclette / fondue / gaufre…) !

Le témoignage de Camille :

“Quand je vois qu’il me manque quelque chose, je fais une liste sur mon téléphone (vêtements, vaisselle…). Quand je vais à emmaüs, je cherche dans les rayons ce qu’il me manquait, et je trouve ça incroyable de trouver autant de perles. Si je tombe sur des objets qui me plaisent mais dont je n’ai pas besoin (babiole, poster, lunettes, trousse…) alors j’en prends quelques uns. De retour à la maison, je remplace ma nouvelle babiole par une ancienne, que je mets dans une boîte. La prochaine fois, j’emmènerai cette boîte à Emmaüs pour donner ce qui ne me sert plus.”

 

Mon chez moi

Pourquoi ?

Difficile à imaginer comme perspective, on n’en a tous marre de notre chez soit après le confinement. Cependant, cette crise nous apprend aussi l’importance de notre domicile. Peut-être faut il le choisir pour s’y sentir bien et pouvoir y effectuer nos activités préférées. Si on aime sortir dans les bars et avoir accès à de nombreux lieux culturels alors la ville est fait pour nous ! Si on préfère avoir son jardin et un accès à la nature, alors c’est à la campagne qu’il faut aller (tout en gardant des moyens de locomotions peu polluant pour aller au travail). C’est un réel choix de vie, et un compromis que personne n’a envie de faire. On veut tous avoir les avantages de la ville et de la campagne, mais c’est à l’environnement qu’il faut penser aussi.  

Comment ?

C’est un vrai travail sur soi, des questions à se poser et il faudra y passer beaucoup de temps. Cela deviendra plus difficile de choisir son lieu de vie, c’est donc un des “gestes” les plus difficiles. Il faut choisir son lieu de vie en prenant en compte : le lieu de travail, le lieu de course, les personnes que l’on veut côtoyer et les activités que l’on veut faire.

Le témoignage de Camille :

“Je suis pressée d’aller vivre à la campagne, mais j’attends d’avoir un travail stable pour trouver des moyens de transports peu polluants entre mon domicile et mon lieu de travail. Je pense aussi qu’il faudra que je cherche activement à construire une dynamique au sein de mes voisin.es, afin de ne pas ressentir l’isolement de la campagne, et pour ne pas être tentée d’aller trop souvent en ville.”

 

Camille Puverel, volontaire en service civique à FNE Isère

Publié par FNE Isère

Le Dimanche 26 avril 2020

https://www.fne-aura.org/actualites/isere/reduire-mon-empreinte-environnementale/

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