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Wanted : le Sabot de Vénus

Il ne s’agit pas de rechercher le sabot de la Déesse de l’amour, mais bien de partir à la recherche d'une fleur. Le Sabot de Vénus, aussi appelé "pantoufle de Notre-Dame", est une orchidée rare et protégée au niveau national.

Jeudi 20 mai 2021 Biodiversité

Comment reconnaître cette belle orchidée ?

Le doux nom latin du Sabot de Vénus est Cyperipedium calceolus. Du Grec « Cypri », ce nom fait référence au lieu de naissance de la déesse, née sur l’île de Chypre. « Pedilon » signifie « petite chaussure ». En Latin, « Calceolus » : forme de sabot.

Cette orchidée se reconnaît facilement. Mesurant entre 20 et 60 cm, elle possède une tige verte et velue, munie de trois à cinq feuilles largement ovales et plissées dans leur longueur. De mai à juillet, les grandes fleurs sont solitaires ou par deux (très rarement trois).
Quatre sépales pourpres composent le périanthe, dont un, plus large qui semble protéger le « sabot » par le dessus. Ces sétales extérieurs sont lancéolés, étalés sur les côtés, souvent torsadés. Le labelle d’environ 5 cm, jaune vif et luisant, est renflé en forme de sabot (d’où le nom de la plante).

Le piège du sabot de Vénus !

En entrant dans la fleur à la recherche de nectar, les insectes se trouvent piégés temporairement dans le sabot. Pour ressortir, ils sont guidés par de fausses fenêtres les menant tout droit vers les étamines. Ils repartent ainsi chargés de pollen. Lorsqu’ils sont piégés dans le sabot de la fleur suivante, ils y déposent ce pollen et assurent ainsi la fécondation.

Quand et où la trouver en isère ?

Les biotopes les plus favorables au Sabot de Vénus sont les bois clairs et les clairières des hêtraies montagnardes, des hêtraies-sapinières et des pinèdes à Pin sylvestre à l’étage montagnard (optimum entre 1000m et 1500m).

Cette espèce, de répartition eurasiatique, est rare en Europe boréale et tempérée. On la trouve surtout dans l’Est de la France, de la Lorraine aux Alpes. Elle est très rare dans les Causses et les Pyrénées.
Le département de l’Isère abrite de nombreuses stations, localement abondantes, en zone montagneuse calcaire. Les principales se situent en Chartreuse, Vercors, Oisans et Trièves.

Pourquoi est-il menacé ?

Le sabot de Vénus souffre du boisement des clairières et de la densification du couvert forestier, qu’ils soient d’origine naturelle ou provoqués par la sylviculture. Cette espèce spectaculaire souffre encore aujourd’hui des pratiques familiales et commerciales de cueillette, d’arrachage et de transplantation.

La surveillance des stations au moment de la floraison, le maintien de lisières, de clairières ou de boisements aérés et sa prise en compte dans les plans d’aménagements forestiers ont vocation à assurer le maintien de ses populations. Des efforts de pédagogie et de sensibilisation du public sont également nécessaires. Observez-les donc sans les cueillir !

Partez sur le terrain :

Notre association membre Gentiana propose chaque année des sorties autour de cette espèce. A tout moment, il est possible de noter vos observations sur la page « mission flore » de TelaBotanica, ou de contacter Gentiana. Pour que votre donnée soit la plus pertinente possible, renseignez la localisation précise et le nombre approximatif de pieds.

Crédits photos : Gentiana, J.B. Decotte, F. Gourgues

Publié par FNE Isère

Le Jeudi 20 mai 2021

https://www.fne-aura.org/actualites/isere/wanted-le-sabot-de-venus/

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