Projet de mine de lithium dans l’Allier : les associations se mobilisent

L’art de vendre la peau d’un projet avant de l’avoir débattu

Le débat public, c’est l’expression de la démocratie locale. Il a pour objectif de recueillir la parole des citoyens, des parties prenantes, de discuter, d’échanger, de s’interroger en toute transparence en amont du lancement d’un projet. Il ne doit pas être occulté. En déplaise à certains représentants locaux du gouvernement qui ne souhaitent pas « perdre de temps » alors que la consultation n’a même pas démarré.

Pour FNE Allier et Préservons la forêt des Colettes, ce projet doit être discuté. En effet, quelle opportunité réelle y a-t-il pour le territoire ? Le lithium est une ressource naturelle non renouvelable qui renvoie aux questions de la sobriété, de la maîtrise de nos besoins et de la planification, questions essentielles pourtant majoritairement absentes des débats. La transition énergétique ne doit pas faire oublier qu’il y a une réalité écologique, environnementale et sanitaire.  Or, c’est la dimension économique qui prend le pas.

Un désastre écologique et sanitaire de plus

Notre plaidoyer pointe et insiste naturellement sur les enjeux de biodiversité, de ressource en eau, de santé publique, d’artificialisation, d’impacts sur le territoire, de gestion de l’après-mine. Bref, la France a un passé minier qui n’est pas glorieux et qui marque à jamais le territoire. Echassières n’échappe pas à la règle avec son passé minier toujours présent. Les problèmes sont clairement connus et identifiés. Ces impacts sont repris dans notre plaidoyer.

Cependant, si la transition énergétique est brandie comme le remède à tous nos maux et notamment celui du dérèglement climatique, cela ne doit pas nous faire oublier que le sujet numéro 1, reste celui de la sobriété qui est relégué pour ne pas dire ignoré.

A consommation équivalente, une mine ici, ne remplacera pas une mine ailleurs. Nous devons résister à cette frénésie du toujours plus ! Se projeter dans l’avenir, nécessite d’apporter une réponse adaptée à un nouveau modèle de société car, rappelons-le, les ressources sont épuisables.

La première question est celle de nos besoins essentiels et d’un avenir digne pour chacune et chacun. L’urgence écologique c’est la sobriété et non pas une pâle copie de notre modèle actuel.