Notre avis sur la consultation publique concernant les ESOD
Sont concernés : le renard, la martre, la belette, la fouine, la corneille, le corbeau freux, la pie, le geai et l’étourneau
Responsables sans preuve?
France Nature Environnement s’oppose à ces destructions dans la mesure où, et en tout état de cause, aucune « preuve » ne vient corroborer ces destructions massives qui ne sont édictées que sur la « soi-disant » bonne foi de certains citoyens, eux-mêmes grands prédateurs du Vivant.
Les chasseurs qualifient la prédation des petits carnivores par d’autres comme un dégât, alors qu’il s’agit là d’une modération de propagation naturelle.
Pas vus… pas pris?
Epiés, traqués, poursuivis sans relâche, privés de leurs habitats (haies saccagées, abattages intempestifs d’arbres), acculés par l’effondrement de la biodiversité, ils sont condamnés au seul motif d’être « susceptibles d’occasionner des dégâts » sous-entendu « éventuellement capables » d’en occasionner ». A ce propos, rappelons l’Avis de la SFEPM (Société Française pour l’Etude et la Protection es Petits Mammifères) sur le classement des petits carnivores indigènes « susceptibles d’occasionner des dégâts).
- Quid de l’état de leur population ?
- Quid de la preuve ?
- Quid du responsable (arbitraire) ?
- Quid de l’estimation des dégâts ?
- Quid des mesures préventives et alternatives pouvant être mises en place ?
Détruire ce que l’on suppose simplement être responsable est une ineptie.
La France doit être en mesure de démontrer que les dommages occasionnés aux activités humaines par ces espèces sont significatifs, et donc de fournir des données chiffrées et de fournir des données chiffrées à l’échelle du pays.
Chacun doit avoir sa place
Rappelons que ces animaux sont des êtres sensibles, intelligents et indispensables à la biodiversité. Ils font partie d’un grand ensemble qu’est la « Nature ». Une nature sans ces animaux serait-elle une vraie nature ?
Et si nous nous interrogions sur les avantages apportés par ces animaux :
- Ils sont des sentinelles de nos écosystèmes qu’ils équilibrent et régulent
- Leur population s’équilibre naturellement du fait de leur rôle respectif entre prédateurs et proies
- A l’instar du renard notamment, certains sont nécessaires puisque régulateurs essentiels des populations de rongeurs permettant l’éradication de maladies transmissibles à l’homme. Le renard, encore lui, participe à limiter la maladie de Lyme… et pourtant chaque année entre 500 et 600 000 d’entre eux sont éradiqués via la chasse à tir mais aussi le déterrage, méthode autant cruelle que barbare d’un autre temps.
Conclusion
D’une manière générale, au niveau mondial, près de 70% des animaux sauvages ont déjà disparu. Il est plus que temps de se poser la question de savoir si nous voulons poursuivre cette éradication à notre niveau.
Pour ces raisons, France Nature Environnement Allier dit NON à ces destructions!
Publié par FNE Allier
Le Mardi 04 juillet 2023
https://www.fne-aura.org/nos-avis/allier/notre-avis-sur-la-consultation-publique-concernant-les-esod/
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