— Nos avis —

STOP AUX PRATIQUES BARBARES : POUR L’ANNULATION DU RODÉO AU SALON DU CHEVAL – AVERMES

Mardi 22 février 2022 Éducation / sensibilisation
M. le Maire d’Avermes, M. le Président de la communauté d’agglomération de Moulins, Mmes et MM. les organisateurs du Salon du cheval
Mesdames, Messieurs,
Le cheval est, avec le chien, depuis des siècles considéré comme étant le meilleur ami de l’homme.
Depuis la préhistoire, il est à nos côtés pour les travaux des champs, pour tirer des charges, pour nous transporter, pendant les guerres, etc. Les enfants et adolescents sont naturellement attirés par les chevaux qui leur offrent une relation apaisante, rassurante et constructive. En outre, de nos jours, l’équithérapie propose une approche différente des techniques de soins classiques et fait intervenir le cheval auprès de personnes âgées, malades, en situation de handicap ou en détresse sociale. Bref, il nous rend quotidiennement d’énormes services.
Lors des rodéos, le cheval est harnaché, à l’emplacement de la selle, d’une sangle munie d’une poignée que le cavalier ne doit tenir que d’une main, l’autre devant rester en l’air. Par exemple, dans le style « libre », le but est de rester sur le dos du cheval le temps imposé. A première vue, rien de bien méchant.  La réalité est toute autre.

Les épreuves de rodéo se fondent sur l’exploitation des réactions du cheval face à la douleur insupportable, au stress, à la peur et à la panique, ce qui est fondamentalement contraire au « bien-être » animal.

Pour parvenir à leurs fins, les dresseurs n’hésitent pas à employer :
Les éperons qui blessent la chair des chevaux en les faisant terriblement souffrir, jusqu’à provoquer, dans
certains cas, une éventration de l’animal ;
Le « flank », sangle de flanc qui comprime l’abdomen près des parties génitales, zone épidermique de grande sensibilité pour le cheval, et qui le contraint à se défendre en courant et en ruant violemment pour essayer de se dégager ; Etc…

La brutalité est telle qu’il est impossible d’affirmer que les animaux sortent indemnes d’un rodéo. Ils sont constamment exposés à des risques de chute, d’étranglement et de blessure. Les côtes cassées, contusions, commotions, peaux usées et râpées, saignements internes sont plus que fréquents.

En aucun cas, cet animal noble et pacifique ne mérite les tourments et les sévices que lui infligent des dresseurs pour l’obliger à réaliser des figures contraires à sa nature lors de rodéos. Ce divertissement est basé sur la torture d’animaux pour le plaisir de quelques spectateurs ignorant parfois tous des supplices subis par le cheval. Quel plaisir malsain peut-il y avoir à « admirer » et applaudir ces exhibitions où des animaux sont martyrisés ?

Par ailleurs, il est inadmissible de montrer aux enfants des simulacres de spectacle où la violence envers les animaux est érigée en « art ». Ces démonstrations affligeantes montrent une instrumentalisation inhumaine des animaux comme étant une tolérance de la société.

Pourquoi importer d’Amérique cette pratique barbare ?

Nous sommes au 21ème siècle. La science nous a révélé avec certitude que les animaux sont des êtres sensibles. Nul ne peut désormais l’ignorer. Le code civil, dans son article L.515-14, rappelle que « les animaux sont des êtres vivants doués de sensibilité ». Alors que plusieurs villes des États-Unis et du Canada l’interdisent et que d’autres ont quasiment éliminé le rodéo en lui appliquant des réglementations strictes, il est inadmissible d’importer ce genre de pratique issue d’une époque désormais révolue où les
humains avaient pour excuse leur ignorance. Plusieurs de nos voisins européens qui le pratiquaient, l’ont également interdit.

Pour mémoire :
Extrait de l’article 521-1 du code pénal : Le fait, publiquement ou non, d’exercer des sévices graves ou de commettre un acte de cruauté envers un animal domestique, ou apprivoisé, ou tenu en captivité, est puni de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende.
Article R214-85 du code rural : La participation d’animaux à des jeux et attractions pouvant donner lieu à mauvais traitements, dans les foires, fêtes foraines et autres lieux ouverts au public, est interdite sous réserve des dispositions du troisième alinéa de l’article 521-1 du code pénal.

C’est pourquoi, nous exigeons l’annulation de la programmation du rodéo lors du Salon du cheval au parc des expositions de Moulins.
Toutefois, afin de proposer à votre public des divertissements sans cruauté, modernes et attractifs, nous vous suggérons de faire appel à des compagnies de spectacle sans animaux, de plus en plus nombreuses, qui vous proposeront des numéros inventifs où l’imagination et la créativité humaine n’ont pas de limite.

Nous veillerons également à ce que vos prochaines festivités ne prévoient plus ce type de programmation indigne de notre société.

Comptant sur votre compréhension et votre empathie, recevez, Mesdames, Messieurs, nos sincères
salutations.

Pour France Nature Environnement Allier

Publié par FNE Allier

Le Mardi 22 février 2022

https://www.fne-aura.org/nos-avis/allier/stop-aux-pratiques-barbares-pour-lannulation-du-rodeo-au-salon-du-cheval-avermes/

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