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Les mystères de la Bourne et de ses ripisylves

Connaissez-vous les ripisylves, ces boisements situés sur les rives de cours d’eau ? Afin d’améliorer la préservation de ces milieux naturels souvent dégradés, FNE Isère a arpenté les berges de la Bourne pour découvrir leurs richesses.

Jeudi 17 octobre 2024 Eau

Les services assurés par les ripisylves

Evaluer la biodiversité et la connectivité des ripisylves grâce à l’IBCR

IBCR ! Ces initiales signifient Indice de Biodiversité et de Connectivité des Ripisylves. Cet outil a été créé par FNE AURA en collaboration avec l’INRAE et le CNPF. Plusieurs documents techniques permettent une prise en main efficace : feuille de relevé, notice d’utilisation, guide de préservation des ripisylves et même application mobile ! Une version simplifiée pour les débutants est également disponible. Car cet indice est principalement destiné aux gestionnaires des milieux aquatiques, propriétaires riverains et associations de protection de l’environnement.

FNE AURA propose régulièrement des formations pour découvrir cet outil. Cette année une mise en pratique sur le terrain en Isère a été proposée en collaboration avec l’EPAGE de la Bourbre.

Prise en main de l’IBCR sur la ripisylve de la Bourne

Cet automne, FNE Isère a évalué deux portions de berges de la Bourne avec l’IBCR sur les communes de Choranche et Lans-En-Vercors. Cette rivière de 44km a été identifiée comme site ripisylves que nous souhaitons inscrire dans la Stratégie Aires Protégées (SAP).

La Bourne à Lans-En-Vercors

Le linéaire amont à Lans-En-Vercors décroche une note de 41/100, attestant que la ripisylve a une capacité d’accueil moyenne pour la biodiversité. En effet, elle est surtout constituée de jeunes saules. Une partie du tronçon est même dépourvue d’arbres. La présence d’une mare toute proche favorise les connexions entre les milieux naturels et fait remonter la note.

La mare, proche de la ripisylve étudiée à Lans-En-Vercors

Le linéaire aval de la ripisylve à Choranche obtient lui une meilleure note (57/100). Vous pouvez chercher les gros arbres vivants ou les arbres morts ! Ils sont essentiels pour accueillir une plus grande biodiversité.

Quels secrets recèlent ces berges ?

N’hésitez pas à venir observer les petites bêtes dans la mare toute proche. Le chant mélodieux des fauvettes vous invitera sans doute à la contemplation. Les dactylorhizes de mai (orchidées) ou les épilobes en épi en fin d‘été vous charmeront de leurs belles couleurs violettes. A moins que la perspective d’une bonne confiture de cynorrhodon vous invite à glaner les fruits sauvages cet hiver.

La ripisylve de Choranche est beaucoup plus riche : très gros arbres, arbres morts, micro-habitats variés pour la faune… Elle est aussi plus dense en végétation et difficilement accessible. Elle ravira particulièrement les amateurs de pêche venus y chercher une zone tranquille pour pêcher la truite.

Le SYMBHI est le syndicat qui gère les rivières sur le territoire de la Bourne. En amont de la zone étudiée sur la commune de Lans-En-Vercors, un projet de restauration de la rivière pourrait voir le jour. Sur le long terme, la ripisylve deviendra alors plus fonctionnelle et riche en espèces.

Crédits photos © Hélène Taunay

Ce projet a bénéficié du soutien financier de l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse. L’Agence de l’eau est un établissement public de l’État qui œuvre pour la protection de l’eau et des milieux. Elle perçoit des taxes sur l’eau payées par tous les usagers et les réinvestit auprès des maîtres d’ouvrages (collectivités, industriels, agriculteurs et associations) selon les priorités inscrites dans son programme « Sauvons l’eau 2019-2024 ». Plus d’information sur www.eaurmc.fr

Publié par FNE Isère

Le Jeudi 17 octobre 2024

https://www.fne-aura.org/actualites/isere/les-mysteres-de-la-bourne-et-ses-ripisylves/

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