Portrait de bénévoles : Lionel

Un parcours professionnel déjà lié à la nature

Lionel a 42 ans. Il est arrivé dans la région grenobloise en 2003 pour y finir ses études de sciences, et plus particulièrement de mathématiques et de physique. Il a ensuite commencé un parcours de Recherche en Doctorat pendant 3 ans, puis a travaillé en glaciologie à l’Institut des Géosciences de l’Environnement (LGGE) pendant 4 ans avant de continuer ses recherches dans ce domaine en Belgique.

C’est en 2016 que les montagnes ont commencé à lui manquer. Lionel est donc revenu à Grenoble avec un travail en CDD de la Recherche qui consistait principalement à étudier l’impact du réchauffement climatique sur les glaciers. Cependant, ce type de recherche mettant beaucoup de temps à être intégré dans les consciences des gens, cet aspect « long terme » pouvait mettre Lionel mal à l’aise et lui déplaire. En parallèle, sa sensibilité environnementale ayant beaucoup évolué, c’est en 2020 qu’il décide de se reconvertir professionnellement pour se concentrer sur la médiation scientifique, qui correspond en d’autres termes à de la vulgarisation scientifique et de l’échange avec le public.

Un besoin de s’engager : FNE et Rencontres Montagne et Sciences

Lorsque Lionel est revenu en 2016 sur Grenoble, il souhaitait s’engager dans des associations, chose qu’il avait seulement faite ponctuellement lors de son passage en Belgique. Ce que Lionel cherchait dans cette implication, c’était avant tout découvrir une autre manière de partager en groupe et l’aspect collaboratif que celui-ci suscite.

Il a ainsi rejoint FNE Isère, association pour laquelle il est impliqué depuis 3 ans dans la commission programmation du FIFNE (Festival International du Film Nature & Environnement). Mais il est aussi impliqué en tant que bénévole dans l’association Rencontres Montagnes et Sciences. Cette dernière organise chaque année, depuis 7 ans, un festival de films scientifiques afin de valoriser les métiers scientifiques et les territoires de montagnes. Il est également investi dans l’association Névé, dont l’objectif est la médiation scientifique liée aux changements climatiques et l’accompagnement des personnes dans leur passage à l’action.

Pour Lionel, beaucoup de choses sont portées par le bénévolat car c’est la seule possibilité pour les associations d’intérêt général (telles que FNE Isère ou les Rencontres Montagnes et Sciences) de mener les combats qui leur tiennent à cœur et de mettre en place différentes actions. « Je m’y retrouve complètement, il est important de sensibiliser la population sur les impacts du déterrage des blaireaux ou tout type de choses ignobles ». Ce que Lionel préfère dans l’engagement associatif, c’est l’utilité publique qu’il comporte. Mais il apprécie aussi l’ouverture d’esprit des différents bénévoles, leur bienveillance, leur motivation et leur sympathie. « Je suis content qu’il y ait des gens qui protègent des choses qui pourraient disparaître et ne jamais revenir ».

Des expériences gratifiantes…

Pour lui, l’élément le plus valorisant de l’engagement bénévole est de voir le résultat final d’une action que l’on a en partie aidé à mettre en place.

D’une part, dans le cadre de FNE Isère, Lionel a présenté plusieurs soirées du FIFNE en 2019, dont une soirée sur la vie d’une ours Svalbard dans l’archipel du Spitzberg au Nord. Étant glaciologue, le sujet des pôles lui parlait bien et présenter la soirée a été une expérience enrichissante.

D’autre part, dans le cadre des Rencontres Montagne et Sciences, il a participé pour la première fois à l’événement en 2018, où environ 2500 enfants ont applaudi lors du premier film. Lionel considère cette expérience comme très gratifiante car chacun a effectué de son côté une sélection de films, qui ont ensuite constitué la programmation finale du festival.

« C’était vraiment chouette de voir le Jour J les résultats de ce travail ».

Et des connaissances approfondies sur la nature

Etre bénévole, ce n’est pas seulement donner, c’est aussi recevoir en retour. Pour Lionel, même s’il était déjà sensibilisé aux enjeux environnementaux avant de s’impliquer, ses divers engagements lui ont permis de développer ses connaissances sur la nature, et de tout ce qu’il se fait autour de la communication dans le cadre du FIFNE.

« Même si j’étais sensibilisé, je ne savais pas trop ce que je regardais, en terme d’oiseaux essentiellement. »  

Visionnant une centaine de films chaque année dans le cadre des festivals, il apprécie aussi voir ce que les gens arrivent à réaliser par amour de la nature. « Je m’implique parce que ça me plait ». Passionné de nature, Lionel profite de tout ce qu’il y a à faire dans les environs : ski, vélo, escalade, marcher en montagne, etc. mais il aime aussi allouer son temps à la protection de la nature et il trouve cela important de parfois se remémorer la raison de son implication.

Et pour s’engager que faut-il ?

A ses yeux, si l’on souhaite s’engager, la seule nécessité est la motivation.

« Il faut d’abord trouver un sujet qui nous plaît et une cause à défendre, les capacités à développer on les développe ensuite pendant l’implication, l’envie seule doit être le moteur ».

Pour lui, l’avantage du bénévolat est que chacun·e peut toujours apporter quelque chose au groupe et cela peut être bénéfique pour tout le monde. Cela rend l’implication dynamique et l’on peut apprendre beaucoup des diverses relations du collectif.