Rencontre avec nos bénévoles ! #3
Lauryne Georjon, Bénévole sur le suivi de la faune sauvage. Etudiante en troisième année de biologie à Saint-Etienne, Lauryne Georjon partage son temps entre sa licence, la photographie animalière et son engagement bénévole à France Nature Environnement. Chaque printemps, elle troque les bancs de l’université pour les bottes de terrain et participe au suivi d’espèces en milieux humides.

Lauryne Georjon, Bénévole sur le suivi de la faune sauvage.
« Ce que je fais ici se rapproche de ce que j’aimerais faire plus tard : suivre une population, délimiter son territoire, étudier son évolution… »
Qu’est-ce qui t’a motivée à devenir bénévole ici ?
J’ai découvert FNE en 2022 grâce à une connaissance de ma mère. Elle m’a mise en contact avec Kevin, chargé de mission Atlas de Biodiversité Communale. Je me suis dit que ça ne pouvait être qu’un plus, alors j’ai tenté l’expérience. Depuis, j’y retourne tous les ans de mi-mai à fin août, c’est enrichissant pour mes études. Chaque année est différente, on ne sait jamais sur quoi on va tomber.
En quoi consiste ta mission ?
On se rend dans des zones humides, des tourbières ou des petits étangs, afin de repérer les espèces, prendre des photos et tout recenser. Il arrive qu’on ait la chance de tomber sur des espèces plus rares, c’est toujours une belle surprise. J’ai appris à reconnaître certains odonates, comme les agrions et les orthetrums. Les détails sont infimes pour les différencier, on regarde les segments le long de l’abdomen, les tâches sur les ailes… Kevin prend le temps de m’expliquer quand il parvient à en attraper. Je ne m’y aventure pas, c’est tellement délicat.
On a également travaillé sur les amphibiens, et même les chats sauvages. Je ne savais même pas qu’il y en avait dans la Loire. Le problème, c’est que les chatons sont souvent confondus avec des chats domestiques et certaines personnes les recueillent. On installe des pièges photos pour prouver qu’ils sont bien présents !
Qu’est-ce qui te plaît dans cette expérience ?
Elle m’apporte beaucoup de connaissances utiles pour la suite de mon parcours. J’aimerais intégrer un master en écologie, idéalement en conservation des espèces. Ce que je fais ici se rapproche de ce que j’aimerais faire plus tard : suivre une population, délimiter son territoire, étudier son évolution… Même si j’ai un faible pour les marmottes et les loutres, c’est également très intéressant d’en apprendre plus sur les odonates. J’ai toujours été sensible à l’environnement, le bénévolat est l’occasion d’acquérir une vision sur la nature que l’on ne nous apprend pas forcément en cours. Maintenant, quand je sors en forêt, j’embarque mon appareil photo pour pouvoir capturer tous les détails que je vois autour de moi. Les balades se sont nettement rallongées ! On ne se rend pas assez compte de l’impact de l’homme sur les plus petites espèces, alors qu’elles sont essentielles à l’équilibre des écosystèmes.
Propos recueillis par Azélice MARTEL.
Publié par FNE Loire
Le Jeudi 03 avril 2025
https://www.fne-aura.org/actualites/loire/rencontre-avec-nos-benevoles-3/
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