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Lac du Bourget : du lavaret nain au monstrueux silure

Mais où sont passés les lavarets du lac du Bourget ? Les rares pêcheurs professionnels encore présents sur le lac n’en ramènent guère dans leurs filets. Auraient-ils disparu victimes du réchauffement du lac ? Et bien non, ils n’ont pas disparu, mais sont plus petits et passent entre les mailles des filets…

Mercredi 31 janvier 2024 Eau

Contrairement à ce que l’on pourrait croire le lavaret est très présent dans le lac. Et si beaucoup de spécimens n’atteignent pas la taille de 35 centimètres (largeur de la maille des filets, minimum requis pour pêcher le lavaret) ce n’est pas qu’ils soient jeunes.

A la récente assemblée générale de l’association de pêche et de protection des milieux aquatiques d’Aix-les-Bains, regroupant les pêcheurs amateurs, Sébastien Cachera, responsable de la gestion des milieux aquatiques au CISALB (Comité Intercommunautaire pour l’Assainissement du Lac du Bourget) a livré sa comptabilité : « en 2023, 1204 lavarets sur 1444 pêchés faisaient moins de 35 centimètres ».

La faute à quoi ?  Cela est dû à un déficit de nourriture (plancton) confie Sébastien Cachera à FNE Savoie. Une situation réversible ou irréversible ? Les crues du lac de décembre vont-elles modifier la donne suite à un apport de nutriments ? A suivre…

Mais il n’y a pas que des lavarets dans le lac. Le réchauffement des eaux – passé au fond du lac de 5,25 à 6,6° de 2012 à 2022, tandis que la température moyenne a gagné 1,7° entre les années 1990 et 2020 – favoriserait plutôt des espèces, au moins au stade alevin, comme la perche et le gardon. En revanche la population d’ombles chevaliers est aujourd’hui très faible, c’est une espèce « sous perfusion »

Quant au « monstre du lac » le silure, présent depuis 2015, il est désormais omniprésent. En terme de masse globale ce serait la troisième espèce du lac. Sans trop d’impact sur les autres poissons, pour l’instant. Mais Sébastien Cachera se veut très prudent : « c’est un poisson opportuniste. On a eu des inquiétudes, mais il est plutôt axé sur les écrevisses. Reste qu’une nouvelle espèce prend nécessairement la place d’une autre … »

Enfin le lac a accueilli un autre intrus, la moule quagga qui a la fâcheuse idée de se coller, entre autre, vers les canalisations captant l’eau pompée dans le lac, un défi auquel a dû faire face « Grand Lac ».

Le lac n’est pas un long fleuve tranquille !

 

(c) Agnès BIAU

Publié par FNE Savoie

Le Mercredi 31 janvier 2024

https://www.fne-aura.org/actualites/savoie/lac-du-bourget-du-lavaret-nain-au-monstrueux-silure/

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