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Les effets de la sécheresse : constat dramatique en montagne et en plaine

L'Alpette de Chapareillan est une magnifique prairie subalpine, située au cœur de la réserve naturelle des Hauts-de-Chartreuse. Triste constat cette année : une grande partie de la végétation est desséchée, les chenilles de l'azuré n'y trouvant pas leur nourriture, c'est toute une chaîne alimentaire qui s’effondre !

Mercredi 03 août 2022 Biodiversité Climat

En cette fin juillet 2022, l’objectif de la balade était de faire quelques photos de fleurs et de papillons, en particulier l’Apollon, habituellement présent le long de la falaise sud des barres du Granier.

En année normale, aux alentours du 20 juillet, les plantes fleuries sont encore très nombreuses. Triste constat cette année : une grande partie de la végétation est desséchée, les fleurs du Trèfle des Alpes sont grillées et vides de graines, les hélianthèmes, les saxifrages et les potentilles sont dans le même état. Les sedums dont se nourrissent les chenilles de l’Apollon sont complètement flétris et secs… très peu de papillons volent. Le serpolet est sec lui aussi, les chenilles de l’azuré n’y trouveront pas leur nourriture, c’est toute une chaîne alimentaire qui s’effondre.

Même constat sur la parcelle OAB suivie par FNE 73 dans une prairie sèche de la Chapelle-Blanche. Pour le suivi papillons, 85 avaient été comptés en juillet 2021. Dans des conditions d’observation identiques, seulement 22 ont été vus cette année. L’origan, la menthe et le serpolet sont grillés, seules quelques knauties, un peu de lotier et quelques épervières semblaient résister à cette date. L’Amarylis représenté par 41 spécimens l’an dernier, n’est pratiquement plus visible, seulement 4 ont été recensés. Des 35 espèces de papillons observées sur l’année 2021, combien seront présentes en 2023 ?

Impossible de ne pas faire le lien, cette année. Le jeudi 28 juillet a été le jour du dépassement au niveau mondial : il indique que les habitants de la Terre ont consommé toutes les ressources disponibles. Après cette date, ils vivront à crédit sur les ressources naturelles de la planète. Ce jour est calculé et déterminé à partir de l’empreinte écologique de la population humaine mondiale. Cet indicateur mesure la biocapacité, c’est-à-dire les surfaces et les ressources naturelles exprimées en hectares globaux (gha), nécessaires à une personne pour vivre en fonction de son pays et donc de son niveau de vie. Il indique la date à laquelle l’humanité a consommé la totalité des ressources que la Terre peut générer en une année. En 1970, ce jour tombait le 29 décembre. En 2021 c’était le 29 juillet. En 2022 pour la France, ce jour est tombé le 5 mai dernier, l’hexagone étant, comme beaucoup de pays dits développés « en avance » en terme de consommation des ressources, sur la moyenne mondiale incluant aussi des pays pauvres et moins prédateurs…

Il existe de nombreuses façons de s’adapter à ce qui se passe et à ce qui se passera, c’est pour FNE et les associations membres, l’occasion de porter une nouvelle image de l’action environnementale.

Publié par FNE Savoie

Le Mercredi 03 août 2022

https://www.fne-aura.org/actualites/savoie/les-effets-de-la-secheresse-constat-dramatique-en-montagne-et-en-plaine/

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