Neige artificielle à la Giettaz : FNE Savoie alerte sur les impacts d’un méga-projet

Les aménagements qui touchent aux forêts, impactent les rivières, assèchent les zones humides ou dégradent les prairies naturelles, sont destructeurs des écosystèmes, véritables puits de carbone et préservation indispensable des sols. Car le CO² est relâché en grande quantité dans l’atmosphère en cas de perturbations du sol et de la biodiversité.

A l’heure où la sécheresse et le manque d’eau deviennent des réalités quotidiennes, même dans les Alpes, il est insensé de vouloir continuer à utiliser la ressource en eau pour créer de la neige artificielle simplement vouée aux soins palliatifs du ski en moyenne montagne. Quant à la retenir en surface, on vérifie déjà que les canicules peuvent évaporer jusqu’à 50 % de l’eau capturée.

Une retenue d’eau artificielle n’apporterait pas de solutions soutenables à l’heure du problème de dérèglement climatique. Satisfaire un marketing du court terme des stations de ski ne fait qu’aggraver la situation car les mêmes envies naissent partout en moyenne montagne.

L’eau est indispensable à la vie et est une ressource qui se fait rare dans le patrimoine commun. Nous n’avons plus le droit de la gaspiller. Le meilleur moyen de la protéger est de la maintenir en profondeur, comme la nature a toujours su le faire.  Il faut donc favoriser l’infiltration de l’eau afin que les nappes phréatiques la stockent favorablement. La rétention de l’eau en surface fera peser, pour les gestionnaires, les risques de pollution empêchant les usages prévus ludiques ou agricoles. Elle contraindra l’adaptation au déficit hydrique qui aura à réguler les besoins en eau de consommation, notamment.

D’autres alternatives, bien plus adaptées pourraient être complémentaires des activités de loisir déjà existantes, en mutant les besoins économiques dès aujourd’hui en direction de la transition durable à laquelle aspire la population. L’imagination collective ne manque pas pour créer de l’attractivité, et la sobriété a du succès auprès des amoureux de l’environnement.

Le rêve blanc doit passer à la couleur verte, vite, en investissant l’argent public pour d’autres projets créatifs plus vitaux pour la biodiversité et ses humains.

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