Val d’Isère, un chasseur condamné pour port d’arme prohibée

Le braconnage de nuit est largement facilité de nos jours par l’utilisation de matériel spécifique tels les modérateurs de son et les appareils de vision nocturne. La grande faune des ongulés, le loup, le lynx, en subissent les conséquences.

La chasse, lorsqu’elle est non contrôlée, crée un déséquilibre dans les éléments naturels de l’environnement. Les actes de chasse appauvrissent la faune et la biodiversité. Le braconnage ajoute une perturbation directe des règles mises en place pour calibrer les prélèvements.

L’éclairage des animaux est interdit…

Il convient de rappeler l’interdiction qui touche l’éclairage des animaux. Cette prohibition repose sur des considérations écologiques et éthiques majeures. Le Code de l’environnement prévoit que la « recherche, la poursuite de gibier à l’aide de source lumineuse sans autorisation » est interdite.

L’éclairage artificiel crée une vulnérabilité accrue chez les animaux. En les désorientant et en les immobilisant temporairement, il les expose à un tir facilité, loin d’une chasse équitable et respectueuse du gibier.

Deuxièmement, l’usage de la lumière artificielle perturbe profondément les comportements naturels des animaux. Leurs déplacements, leur alimentation, leurs interactions sociales et même leurs cycles biologiques peuvent être affectés.

Pas vu, pas pris !

Ce chasseur savoyard, poursuivi pour chasse non autorisée de nuit à l’aide d’un engin, instrument ou moyen prohibé, a été relaxé de ces chefs-là, le tribunal jugeant que les faits de chasse n’étaient pas constitués.

En revanche, le transport sans motif légitime d’arme, munition ou de leurs éléments de catégorie C, a été retenu. La condamnation s’élève à 720 euros avec des peines complémentaires de confiscation de l’arme prohibée, d’interdiction de posséder une arme soumise à autorisation pendant 1 an, et de retrait du permis de chasser immédiat avec interdiction de reprendre un permis pendant 1 an.

Le jugement en correctionnelle intervenu le 31 janvier 2025 vient de nous parvenir ce 28 avril. FNE Savoie s’était en effet constituée en partie civile. Du fait de la relaxe des faits de chasse, notre demande d’établissement de préjudices pour la nature, n’a pas été retenue.

Notre association relève néanmoins avec satisfaction que les peines prononcées permettront de prévenir d’autres intentions malfaisantes sur notre territoire de montagne.