Urbanisation à Megève : une montagne d’incohérences

Les territoires de montagne sont de plus en plus fragilisés par le réchauffement climatique et leurs limites sont souvent déjà atteintes. Il est temps de prendre le virage nécessaire pour pérenniser leur avenir.

Le maintien des espaces agricoles est un enjeu à la fois économique, avec des filières du lait à forte valeur ajoutée (plusieurs AOP*) et pour la préservation des paysages. C’est aussi un élément essentiel pour une meilleure résilience alimentaire future, qui sera sans doute rendue nécessaire par les évolutions climatiques ou géopolitiques.

82% des logements de la commune sont actuellement des résidences secondaires. Pourtant, 11 ha sur les 13 ha d’espaces naturels que Megève veut ouvrir à l’urbanisation, seraient encore réservés principalement à des résidences secondaires. Il faut au contraire développer des logements sociaux et permanents et stopper la construction de chalets sans vie la plupart de l’année.

Des zones humides sont avérées sur le territoire de Megève, mais ne sont pas répertoriées, conduisant par exemple à un projet de déplacement d’un EHPAD sur une parcelle en réalité humide. Ce n’est plus un secret, il faut absolument protéger les zones humides, indispensables pour préserver le climat et le vivant.

*AOP : appellation d’origine protégée (tomme, reblochon, emmental, chevrotin)

Voir l’avis complet rendu par FNE Haute-Savoie dans le cadre de l’enquête publique sur la Révision du Plan Local d’Urbanisme (PLU) sur l’ensemble du territoire de la Commune de Megève