L’espèce du mois : le cincle plongeur

Un oiseau d’eau douce

Le cincle plongeur, oiseau protégé, est reconnaissable par son plumage blanc sous le bec. Il possède des plumes brunes sur la tête et le cou ainsi qu’un bec noir. Il vit principalement le long des cours d’eaux fraîches, claires et bien oxygénées. Ce passereau a pu être observé dans tous les pays du continent eurasien ainsi que dans certains pays du nord de l’Afrique. On le trouve dans des zones boisées ou montagneuses, sur des cours d’eaux au courant vif, en plaine ou en montagne.

Les rochers émergés et berges végétalisées lui servent de perchoirs pour observer son environnement ou pour plonger à la recherche de nourriture. Son habitat fragile peut être perturbé par la pollution, les aménagements hydrauliques ou encore la canalisation des rivières.

Un nageur exceptionnel

Le cincle plongeur se nourrit de larves d’insectes aquatiques, de petits crustacés et parfois de petits poissons. Pour les capturer, il plonge dans l’eau ou marche sur le fond grâce à ses puissantes pattes. Il utilise ses ailes pour se stabiliser dans le courant. Son comportement de chasse est unique chez les passereaux.

Le cincle plongeur est un animal monogame dont la saison de reproduction débute au printemps. Le mâle effectue des parades en volant de manière saccadée au-dessus de l’eau pour attirer une femelle. Une fois le couple formé, la femelle construit un nid en forme de boule. Elle y pond généralement 4 à 6 œufs qu’elle couve seule, pendant que le mâle assure la défense du territoire. Les jeunes, nourris par les deux parents, quittent le nid après une vingtaine de jours. Cela laisse le temps au couple d’engendrer une deuxième nichée durant la même saison.

Le cincle plongeur en Isère

Le cincle plongeur est un oiseau emblématique des cours d’eau du département de l’Isère.

Des désastres écologiques peuvent ainsi impacter l’ensemble de la population. En 2020, la pollution de la Fure par près de 700 litres de résine industrielle a affecté toute la faune locale, dont les invertébrés aquatiques, source de nourriture du cincle plongeur.

L’Université de Lyon, en partenariat avec l’association Le Pic Vert, suit les populations de cincles plongeurs depuis plusieurs années sur la Fure. L’impact de la pollution de la Fure sur les cincles plongeurs a également été étudié.

Vous souhaitez vous aussi observer cet incroyable passereau ? N’hésitez pas à arpenter les sentiers proches des cours d’eau. Vous pouvez participer au printemps des rivières en Isère et dans notre région AURA, des sorties sont organisées depuis 2020. Des livrets pédagogiques sont également disponibles pour comprendre le fonctionnement de nos cours d’eau.