Sécheresse : vigilance de mise autour du lac du Bourget

Après 40 jours sans pluie, la situation devient dramatique pour nombre de cours d’eau déjà mis à mal par les déficits hydrologiques subis ces dernières années. Contrairement à la Tarentaise et la Maurienne où la fonte des neiges alimente encore les ruisseaux, sur les Bauges, la Chartreuse et la chaîne de l’Epine, on ne peut plus compter que sur des précipitations abondantes. En effet, celles de ces tous derniers jours ont à peine suffi à verdir la végétation ! Selon Cyrille Girel du CISALB, « les cours d’eau de plaine n’affichent plus que le 5^ème de leur débit moyen en avril. Et certains comme l’Hyères et le Forezan, avec des débits dix fois moins importants que la normale, flirtent déjà avec les débits minimum biologiques. » Pour ces derniers cela relèverait même d’un arrêté d’alerte. La situation semble donc préoccupante pour la vie aquatique, mais aussi pour l’agriculture, et se pose cette année, très tôt, la problématique du partage de la ressource en eau.

Pour rappel, l’arrêté de vigilance qui pourrait être pris s’accompagne de préconisations d’une gestion économe de l’eau. Ainsi, il convient notamment de :

• restreindre les usages secondaires : nettoyage des voitures, lavages extérieurs… ;
• réduire le lavage des voies et trottoirs au strict nécessaire de salubrité ;
• réduire les consommations d’eau domestique ;
• procéder à des arrosages modérés des espaces verts, éviter l’arrosage aux heures les plus chaudes.

Photo : Le Nant d’Aillon avec déjà un débit estival @JC Madelon