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— Communiqués —

Chasse en Haute-Loire : répondez à la demande du Préfet en donnant votre avis jusqu’au 28 avril

Trois projets d’arrêtés concernant la chasse sont en consultation jusqu'au 28 avril inclus. Quelques mots peuvent suffirent, en particulier sur le projet d'arrêté concernant les dates d'ouverture et de fermeture. Merci pour votre contribution. Nous vous tiendrons informés de ce qu'il en ressortira.

Vendredi 15 avril 2022 Biodiversité

Une consultation jusqu’au 28 avril en Haute-Loire

La loi oblige le Préfet de consulter la population chaque année avant qu’il prenne différents arrêtés encadrant la chasse. Arrêtés concernant :

  • Les dates d’ouverture et de clôture de la chasse pour la prochaine «campagne » de chasse 2022/2023
  • Le plan de chasse des cerfs et des chevreuils
  • L’usage de pièges compte tenu de la présence de la loutre et du castor sur certains cours d’eau

Nous n’avons pas vu d’information des services de l’Etat sur cette consultation, en dehors de la présence sur le site de la Préfecture que chacun est sensé aller regarder chaque jour.

Ces projets d’arrêtés sont pris après l’avis de la CDCFS, Commission Départementale de  la Chasse et de la Faune Sauvage (qui ne parle d’ailleurs malgré nos efforts jamais de faune sauvage mais seulement de gibier). L’avis de la commission n’a pas modifié le projet d’arrêté malgré nos propositions. Nous avons 2 représentants donc 2 voix sur 33 voix dont 13 chasseurs ou piégeurs. Les 2 personnes qualifiées « scientifiques » étaient absentes sans parce qu’ils ne sont jamais écoutés (comme nous)

C’est donc une occasion de donner votre avis pour essayer de faire évoluer l’organisation de la chasse. Un grand nombre de propositions peuvent inviter le Préfet à réfléchir, c’est du moins ce que l’on peut imaginer.

Pour donner votre avis, il vous faut envoyer un mail à la DDT 43 à l’adresse suivante : ddt-spe@haute-loire.gouv.fr en précisant l’objet selon la consultation.

 

Dates d’ouverture et de clôture de la chasse pour la campagne 2022-2023

Objet à mentionner pour votre mail : consultation du public : « fourchettes plan de chasse »

 

On pourrait admettre et s’en tenir à une période d’ouverture générale, compte tenu du poids de la chasse en France, et de l’acquis historique du droit de chasser.

Toutefois cette ouverture générale nécessiterait des amendements restrictifs : réduction de la durée de la période de chasse.

Suppression de la chasse le dimanche et pour les espèces « susceptibles d’occasionner des dégâts dont fait partie le renard et pas le sanglier !!! »,

Et toutes espèces en situation critique.

Vous verrez dans l’arrêté qu’il n’en n’est rien, au contraire, cet arrêté prévoit l’allongement de la période de chasse pour de nombreuses espèces :

  • Les chevreuils mâles à partir du 1er juin y compris dans les « réserves de chasse » qui ont pour but le développement de la faune sauvage, l’intrusion des chasseurs et des chiens dérangera ces animaux.

Les blaireaux également à partir du 1er juin et dans le cadre de la « vénerie » déterrement à la pioche et avec des chiens dressés pour cela. Nous sommes le dernier pays européen à autoriser cette chasse ! que l’on peut qualifier de chasse barbare. Le muséum National d’Histoire Naturelle et l’OFB out prouvés que les blaireautins  n’étaient ni sevrés ni émancipés avant mi-juin.

Rappelons la consultation préfectorale commence par le texte suivant : « L’exercice de la chasse est encadré pour plusieurs motifs tenant notamment au souci de protéger le gibier par le respect des impératifs biologiques des espèces … »

  • Les renards et les martres toute l’année car, en Haute-Loire, ils sont encore classés « espèces susceptibles d’occasionner des dégâts » ! malgré leur rôle d’alliés des agriculteurs car ils sont prédateurs des rats taupiers qui dévastent les prairies et des hommes car ils limitent l’expansion de la maladie de Lyme (nombreuses études scientifiques)

Nous avons demandé par courrier à Mr le Préfet, le 24 mars 2021 de prononcer l’arrêt de la chasse au renard dans les zones infestées par le rat taupier, courrier resté sans réponse !

La chasse au sanglier est prolongée jusqu’au 31 mars et commence le 1er juin suivant différentes modalités. La chasse du sanglier ne règle pas le problème de prolifération, et elle ne le résoudra pas à elle seule. La prolongation de la chasse  apporte
plus d’effets indésirables que positifs. Parmi les mesures qui nous paraissent urgentes: l’arrêt de tout type d’agrainage, la suppression des élevages clandestins, et de ceux qui se pratiquent en parcs et enclos.

Ce qui veut dire qu’il est possible de se trouver dans la nature avec un chasseur en action de chasse du 1er  janvier au 31 mars puis du 1er juin au 31 décembre.

Cet arrêté prévoit également que la chasse est interdite en temps de neige …

avec de nombreuses dérogations, selon l’arrêté dans « le respect de l’éthique de la chasse »,  nous dire si vous la connaissez.

par temps de neige, la chasse est autorisée notamment  pour :

  • les cerfs, les chevreuils, les sangliers, le renard… (pendant ces périodes le renard mulote, c’est-à-dire saute sur la neige pour faire sortir et se nourrir des rongeurs, qu’il « régule » car à cette période, il n’a rien d’autre à manger)
  • le « gibier » d’eau : (les canards et autres espèces sont dénommées ainsi dans l’arrêté) tir au-dessus de la nappe d’eau. .A cette période, les canards sont déjà en couple et on impacte la reproduction future

Cette chasse pendant les périodes de neige dérange les espèces qui essaient de survivre en hiver

Notre proposition : arrêt de toute chasse en temps de neige

Pourquoi maintenir la chasse

  • des lapins, il n’y en a presque plus, il vaudrait mieux les protéger
  • des geais, des pies, des corneilles, des corbeaux…

 

Fourchette du plan de chasse des cerfs et chevreuils

Objet à mentionner pour votre mail : consultation du public : « fourchettes plan de chasse »

 

Nous avions développé notre argumentation en 2021, extraits ci-après, pour cette année, 2 points ont été marquants :

  • Chevreuils

Minimum à tuer 3884, maximum 4866

Sur de nombreux massifs le nombre de jeunes tués en 2020/2021 a diminué de 30 à 50% au regard de la moyenne de 7 dernières années, ce qui est considérable, plusieurs hypothèses ont été avancées, aucune n’a été validée.

A la CDCFS, nous avons demandé de diminuer la pression de chasse pour permettre à l’espèce de « souffler un peu », au moins sur ces massifs, ce qui a été refusé

  • Cerfs

Minimum à tuer : 785, maximum 1112

Comme expliqué ci-dessous, les Cerfs sont empêchés de se répartir sur le département (Est), on en chasse quelques-uns  jusqu’à Vorey, Chamalières avec la création d’un nouveau territoire de chasse du CERF à Valprivat !

En raison :

  • De la crise climatique
  • De l’artificialisation des sols
  • Du rôle de l’agriculture par la destruction des haies, des murets, l’utilisation des insecticides qui outre la disparition des insectes provoque celle des oiseaux

Le monde change et la chasse doit aussi évoluer

argumentaire FNE43 de 2021, dont il n’a pas été tenu compte «  Actuellement, les cervidés semblent n’avoir, nulle part, droit de cité. Ils sont pris entre les intérêts sylvicoles et agricoles (entre forêts et campagnes) qui montent toujours plus au créneau alors qu’ils généralisent tout deux les monocultures qui les attirent au plus haut point !

 Nous ne pouvons que dénoncer l’augmentation effrénée des bracelets de cervidés imposés aux  ACCA(sous peine d’amende) par la préfecture avec finalement le consentement des chasseurs (voir CR Commission locale Combeneyre/Margeride du 26 mars 2021) , du fait des lobbys forestiers et agricoles qui ne veulent , par exemple , pas que le Cerf passe la chaine du Devès, contre l’avis même de certains chasseurs locaux qui ne sont pas pour des plans de chasse si important et qui aimeraient, comme bon nombre d’altiligériens, de naturalistes, de photographes voir le Cerf conquérir l’Est de la Haute-Loire.

Il nous paraît difficile pour la faune sauvage de respecter les limites cartographiques que souhaitent poser les exploitants des forêts et des campagnes. Le cerf est une véritable aubaine pour le tourisme de nature, pour accompagner le retour de prédateurs comme le Loup et le détourner surement des élevages, pour nourrir des populations de grands rapaces, comme l’Aigle royal qui réapparait. Voulons-nous d’une nature riche avec nos paysages de cartes postales, ou qu’aseptisés ils suffisent pour nos selfies ?

 Nos capacités de cohabitation avec la faune sauvage (autrefois décimée), débarrassées des peurs archaïques, détermineront dans les prochaines années le degré d’intelligence, de vision d’avenir dont notre société moderne du XXIème siècle aura fait preuve.

Les organismes qui se disent gestionnaire des forêts sont bien entendu là pour lui donner une valeur marchande au plus court terme, mais ils n’ont aucun programme pour restaurer la biodiversité : oiseaux, mammifères, chauves-souris qui se meurent. Pire les travaux forestiers sont souvent programmés en période de reproduction de la faune sauvage. Les coupes à blanc laissent trop souvent la place à des monocultures de jeunes résineux, véritables friandises offertes aux cervidés.

Pour la biodiversité, la résilience des forêts face aux tempêtes, au réchauffement climatique, il conviendrait de gérer les forêts en futaie jardinée, et éviter les coupes à blanc qui se généralisent partout en France avec des machines à abattre qui ont réformé la taille des arbres matures à 80 cm de diamètre ! Les arbres sont-ils donc condamnés à vivre moins d’un siècle !

Quant à la culture du « tout maïs » jusqu’au cœur des forêts c’est tout simplement tenter les animaux forestiers qui n’en demandaient pas tant. Des aménagements sont à programmer. A noter, la non représentation des APNE dans les réunions de concertation chevreuil et des commissions locales cerf.

Notre avis défavorable est concrètement basé sur les éléments suivants : Voici quelques éléments d’informations qui viennent du terrain via nos militants qui ont été consultés et de la lecture des CR de réunions. Sur la forme, Nous trouvons déplacé que dans un compte-rendu de réunion de concertation figure la remarque :  » on a les mêmes ennemis les antichasses « . Le terme d’ennemis nous parait inadapté et il est difficile de travailler sereinement avec des personnes tenant un tel langage.

 Sur le fond, Le cerf: « il s’étend petit à petit dans le département, mais c’est lent à cause des quotas ! J’ai pu observer récemment 2 biches et un faon de l’an dernier sur le Devès vers le lac de l’Œuf, mais il est clair que le surplus de prélèvement impacte fortement cette espèce qui, il faut quand même en avoir conscience, devrait s’observer l’hiver en harde et non à l’unité! Notre département le supporterait largement! »

 

Interdiction du piégeage en présence de loutre et de castor

Objet à mentionner pour votre mail : consultation du public « pièges de catégorie 2 »

 

L’usage des pièges serait interdit jusqu’à 200m des rives lorsqu’il y a présence des loutres et des castors

C’est une bonne mesure mais insuffisante, si les loutres ont été identifiées sur beaucoup de cours d’eau (voir projet d’arrêté), elle est présente partout.

De même, à une moindre échelle pour le castor, il est présent aussi entre 2 pointillés ou il a été identifié (voir projet d’arrêté).

Les cours d’eau, bras morts, marais, plans d’eau et les ripisylves qui les bordent sont des milieux  extrêmement riches en faune et en flore. Ils servent de corridors écologiques. (le retour de la loutre et du castor en témoignent).

L’interdiction du piégeage à 200m de la rive est une valable mais il est souhaitable d’interdire toute forme de piégeage et d’étendre cette interdiction à tous les milieux aquatiques du département

Nous demandons l’étude de cette proposition.     

Publié par FNE Haute-Loire

Le Vendredi 15 avril 2022

https://www.fne-aura.org/communiques/haute-loire/chasse-en-haute-loire-repondez-a-la-demande-du-prefet-en-donnant-votre-avis-jusquau-28-avril/

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