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Contrat de bassin Guiers-Aiguebelette : 2012-2018

Le bassin versant du Guiers comprend le lac d’Aiguebelette, 3ème lac naturel français et le Guiers qui compte plusieurs affluents importants.

Jeudi 11 février 2021 Eau

Le lac d’Aiguebelette, un lac naturel à prendre en compte

Le bassin versant du Guiers s’étend sur 614 km² entre les départements de l’Isère et de la Savoie. Son bassin inclue le lac d’Aiguebelette, 3ème lac naturel français et le Guiers  qui compte plusieurs affluents importants : l’Herbétan Mort, le Couzon, l’Herretang, l’Herbétan Vif, le Cozon, l’Ainan et le Tier. Le principal affluent du lac d’Aiguebelette est la Leysse de Novalaise.

Le lac d’Aiguebelette (JB Jourjon)

Un territoire à la fois rural et touristique

C’est un territoire encore rural présentant des densités de population très disparates et des variations de populations saisonnières liées aux activités de loisirs et de tourisme sur certains secteurs notamment autour du lac. L’agriculture constitue une composante forte du tissu économique. Enfin l’hydroélectricité est bien présente avec 14 ouvrages encore en activité.

Des engagements communs depuis la fin des années 80

Le projet de contrat a été la suite logique des engagements pris depuis de nombreuses années par les acteurs locaux pour la mise en œuvre d’une gestion intégrée des milieux aquatiques.

L’initiative, novatrice pour l’époque, de la mise en place d’une procédure de contrat de bassin versant pour le lac d’Aiguebelette date de la fin des années 80. Il a été décidé de poursuivre la politique de protection et de valorisation des milieux aquatiques. Grâce à l’élaboration d’un nouveau programme d’actions, il sera mis en œuvre avec l’outil contrat de rivière n°2 du Guiers, qui deviendra «contrat de bassin versant Guiers – Aiguebelette ». Signé le 6 octobre 2012, le contrat de bassin regroupe un programme de 95 actions.

De nombreuses pressions sur l’eau et une situation fragile

L’enjeu prioritaire pour le bassin du Guiers réside dans la gestion du conflit potentiel entre la production d’eau potable et les besoins en eau des milieux naturels. Malgré les efforts importants réalisés en matière d’assainissement collectif au cours du premier contrat, la pression domestique reste importante. La pression agricole est encore forte sur quelques secteurs bien ciblés (Herretang, Ainan, Paluel) et la pression liée aux phytosanitaires n’est pas quantifiée. Il ressort également un besoin d’information auprès des utilisateurs (agricoles et non agricoles) pour améliorer et sécuriser les pratiques actuelles.

En ce qui concerne le lac d’Aiguebelette, les efforts engagés par la collectivité durant ces dernières années se justifient amplement au vu de sa qualité aujourd’hui globalement satisfaisante. Cependant, la situation est fragile et il convient de poursuivre la maîtrise des apports en phosphore au lac en axant les efforts sur les sources et transferts d’origine agricole. La préservation de cet état constitue un enjeu majeur pour le bassin versant du lac, un processus d’eutrophisation étant incompatible avec les usages de l’eau (eau potable, baignade), et les objectifs de valorisation du site (patrimoine naturel remarquable et reconnu).

Des efforts pour le maintien de la biodiversité

Même si la qualité de l’eau est  aujourd’hui meilleure, l’aménagement du territoire et les activités humaines très présentes sont à prendre en compte dans l’évaluation du contrat. Des moyens ont surtout été mis en œuvre pour réparer mais pas pour éviter certaines dégradations. Le volet agricole est par exemple inexistant dans ce contrat et on regrette encore trop de pressions sur les  zones humides (30 ont été recensées comme prioritaires mais des actions n’ont été menées que sur 5). Il faut cependant noter la réalisation de travaux positifs pour le maintien de la biodiversité sur les communes de St Laurent du Pont et de St Pierre de Chartreuse.

Une concertation à poursuivre…

Notre association a été peu conviée aux réunions de ce contrat et il ressort un manque de concertation et peu d’écoute de la part de tous les acteurs de l’environnement. Le volet communication et animation a été sous-utilisé alors qu’il est important pour faire connaître et comprendre les actions menées ces dernières années. De l’avis général, la création d’un SAGE serait profitable et permettrait de faire davantage le poids face à l’aménagement du territoire toujours galopant dans ce secteur.

 

Publié par FNE Auvergne Rhône Alpes

Le Jeudi 11 février 2021

https://www.fne-aura.org/actualites/region/contrat-de-bassin-guiers-aiguebelette-2012-2018/

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