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Crise, vous avez dit crise ?

Nous vivons une double crise climatique et de la biodiversité. Alors que faire ?

Nous vivons une double crise climatique et de la biodiversité. Ces deux crises sont intimement liées car elles ont les mêmes vecteurs : un emballement capitalistique et démographique incontrôlé. Notre modèle de société est fondé sur le mythe d’une possible croissance infinie dans un environnement fini. Ainsi, l’industrie extractive pille sans frein les ressources primaires de notre planète (pétrole, gaz, minerais, etc.) tandis que la population mondiale se transforme en milliards d’êtres humains qui aspirent tous à posséder une voiture et un écran plat…

Alors que faire ?  Comprendre que, dans cette situation de danger imminent, la démocratie est le seul modèle politique capable de surmonter ces crises. Nos démocraties sont certes malades mais l’idée qu’un système autocratique pourrait être meilleur est un piège mortel.

Ouvrons les yeux, d’abord sur l’histoire : les autocrates qu’étaient Mussolini, Hitler, Staline ou Franco ont-ils apporté le bonheur à leurs populations ? Et aujourd’hui, que penser de la démocratie en Chine, Russie, Turquie ou encore au Brésil, ces pays qui sont précisément les grands absents de la COP 26 ?

Seule la démocratie peut encore nous sauver du bouleversement climatique et de l’effondrement de la biodiversité. Pourtant, la démocratie semble victime du désamour du peuple de France. Notre modèle représentatif est profondément usé et abîmé par un écosystème politicien qui donne l’impression que quoi que l’on vote, rien ne changera. Alors ces mêmes politiciens, qui oublient qu’ils sont garants de l’intérêt général et représentants du peuple français, tendent le débat public au lieu de l’apaiser pour qu’il devienne affrontement.

Et lorsque débat public il y a, les citoyens assistent à un simulacre orchestré par le pouvoir. Les exemples du Grand débat, de la Convention citoyenne sur le climat et du Varenne de l’eau sont criants. Nos associations de protection de la nature et de l’environnement, reconnues d’intérêt général et agréées pour la protection de l’environnement (et pour FNE AURA, reconnue d’utilité publique), assistent à une entreprise de détricotage du processus démocratique avec la mise au ban des « corps intermédiaires », remplacés par un pseudo dialogue direct bien plus aisé à manipuler.

Pourtant, la société civile organisée, notamment le mouvement associatif, est un des ferments majeurs d’une démocratie saine. Elle est à la base de tous les progrès sociétaux, sociaux et environnementaux. Une justice indépendante, qui crante les changements sociétaux à venir et gardienne de l’Etat de droit, est le second pilier majeur d’une démocratie saine. Ces deux piliers de la démocratie sont dans le viseur des gouvernants, en Europe comme ailleurs, et la France ne fait pas exception. Le succès de l’Affaire du siècle n’est-il pas illustratif de la synergie positive entre les « corps intermédiaires » et la justice ?

Au moment où j’écris ces lignes, la COP 26 se termine sur un triste résultat défendu par l’establishment et nous sommes bien peu étonnés. Si nous voulons contraindre nos dirigeants à transformer notre société « contre-nature » en une société « avec la nature », alors il est vital d’utiliser notre bulletin de vote et d’obliger nos élus à respecter les contre-pouvoirs démocratiques, moteurs d’évolution sociale.

Eric Feraille
Président de FNE AURA

Publié par FNE Auvergne Rhône Alpes

Le Mardi 23 novembre 2021

https://www.fne-aura.org/actualites/region/crise-vous-avez-dit-crise/

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