Préserver la ressource en eau
Notre ressource en eau diminue tandis que nos besoins ne font qu’augmenter. Face au changement climatique, il faut trouver des solutions pour s’adapter et économiser l’eau, particulièrement en agriculture.
L’eau : une ressource en diminution
Les problèmes de quantité d’eau sont visibles et récurrents sur nos territoires. Les sécheresses se multiplient et provoquent des assecs de cours d’eau, des champs grillés dès le printemps et une diminution des ressources souterraines. Avec le changement climatique, les canicules, les fortes pluies et les inondations qu’elles entrainent vont s’aggraver empêchant la recharge des nappes phréatiques. La gestion de l’eau est complexe, de nombreux acteurs travaillent sur ses aspects quantitatifs et améliorent les connaissances sur ses divers usages. Nous participons aux réunions techniques et politiques sur l’eau pour que la ressource en eau et les milieux aquatiques soient mieux préservés. Notre livret technique sur la gestion quantitative de l’eau et l’agriculture donnent les éléments techniques pour aider nos bénévoles dans ces instances.
L’eau : une ressource nécessaire à l’agriculture
L’eau est nécessaire pour de nombreuses activités, notamment l’agriculture dont les productions sont plutôt diversifiées et adaptées au contexte géographique dans notre région. Néanmoins, les cultures ont des besoins en eau qu’il ne faut pas ignorer. L’irrigation est nécessaire à certaines cultures, particulièrement le maraîchage. Mais les prélèvements sont problématiques, car l’eau prélevée est intégralement consommée par les plantes. Ce qui n’est pas le cas des autres usages qui restituent l’eau au milieu, comme pour l’alimentation en eau potable ou l’activité industrielle. En été, en France, jusqu’à 80% des prélèvements d’eau peuvent être consommés par l’irrigation.
L’eau : une ressource à économiser
C’est pourquoi nous nous intéressons aux économies d’eau qui doivent d’abord être réalisées en changeant le modèle agricole. Adaptation des cultures, changement de pratiques et préservation du bocage sont nécessaires avant même d’investir dans du matériel d’irrigation plus performant. L’irrigation est d’autant plus problématique lorsque les ressources en eau sont peu abondantes et que le stockage d’eau fragilise la résilience des milieux déjà éprouvés. L’Ardèche, le Rhône et la Loire, sont principalement concernés par les impacts des retenues d’eau (appelée aussi bassines) qui s’accumulent sur des territoires en déficit quantitatif. Or, la plupart n’ont plus d‘usages ou ne respectent pas les évolutions de la règlementation.
Vue aérienne des retenues collinaires à Boucieu le Roi en Ardèche.
L’eau : des solutions fondées sur la nature
Le meilleur moyen de protéger notre ressource est de le faire en profondeur, comme la nature a toujours su le faire. Il faut favoriser l’infiltration de l’eau, notamment en restaurant les zones humides, afin que les nappes phréatiques stockent notre ressource. Le stockage de l’eau en surface dans les retenues ne règlera pas les problèmes d’évaporation, de pollution et d’adaptation face au déficit hydrique.
Illustration principale : Photo de la Galaure, un cours d’eau complètement asséché lors de l’été 2018, à Hauterives en Isère. Crédit photo : Georges Ravanat.
« Ce projet a bénéficié du soutien financier de l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse. L’agence de l’eau est un établissement public de l’État qui œuvre pour la protection de l’eau et des milieux. Elle perçoit des taxes sur l’eau payées par tous les usagers et les réinvestit auprès des maîtres d’ouvrages (collectivités, industriels, agriculteurs et associations) selon les priorités inscrites dans son programme « Sauvons l’eau 2019-2024 ». Plus d’information sur www.eaurmc.fr »
L’agence de l’eau accompagne les opérations visant à économiser l’eau (réduction des fuites des réseaux d’eau potable, changement de pratiques agricoles, réutilisation des eaux usées traitées…). Dans le contexte de changement climatique, l’eau se raréfie : 40 % du bassin Rhône-Méditerranée est déjà déficitaire en eau et d’ici 2050, les prévisions indiquent une diminution de 80 % de débits en été pour certains cours d’eau et une moindre alimentation des nappes d’eau souterraines.
Publié par FNE Auvergne Rhône Alpes
Le Mardi 13 avril 2021
https://www.fne-aura.org/actualites/region/preserver-la-ressource-en-eau/
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