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L’extinction nocturne au goût du jour

En ce début d’année 2022, 202 communes nous ont indiqué éteindre leurs lampadaires pour laisser briller les étoiles au cœur de la nuit. On appelle cela l’extinction nocturne.

Mercredi 09 février 2022 Pollution lumineuse

Pourquoi éteindre ?

Toutes les espèces animales terrestres ont besoin de la nuit pour vivre, que ce soit pour se déplacer, se nourrir, se reproduire… Ou dormir ! Même les espèces végétales ont besoin d’obscurité pour assurer leurs cycles quotidiens et saisonniers. La lumière artificielle en pleine nuit apporte son lot de bouleversements biologiques et comportementaux, de la même manière que si on rallumait le soleil de midi… A minuit !

La pollution lumineuse serait même une des causes majeures de la disparition des insectes.

Et l’être humain ?

Il bénéficie aussi de l’extinction nocturne. Le développement de l’urbanisation entraîne également l’augmentation de sources artificielles de lumière. Avez-vous déjà dormi dans une chambre inondée de lumière par le lampadaire de la rue ou l’ambiance lumineuse de votre voisin ? Vous n’avez certainement pas apprécié et votre corps non plus. En effet, sans obscurité, impossible de sécréter la mélatonine, cette hormone indispensable à un sommeil de bonne qualité. Notons que cette dernière joue aussi un rôle primordial dans les défenses immunitaires.

Ne pas avoir d’obscurité pendant la nuit, c’est tout simplement mettre sa santé en danger.

L’extinction nocturne a bien d’autres avantages pour les communes. Elle permet de faire de réelles économies d’énergie et d’argent. Par exemple, l’ADEME nous indique que la consommation en électricité de l’éclairage public revient à plus de 40% de la facture pour une commune… Par ailleurs, les nouvelles réglementations en matière d’éclairage tendent de plus en plus vers la sobriété lumineuse. Les élus ont désormais des obligations à respecter en termes d’horaires, de flux lumineux et de températures de couleur pour l’éclairage public.

Eteindre, c’est l’avenir.

Bien sûr, il y a des préjugés sur l’extinction.

Et la sécurité?
Là-dessus, la gendarmerie nationale est claire: 80% des cambriolages ont lieu le jour. En effet, les voleurs aussi ont besoin de lumière pour voir dans le noir…
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Et les voitures?
Les études nous montrent que l’obscurité entraîne la diminution de la vitesse et donc le risque d’accident. C’est en tout cas l’expérience qui a été faite avec succès sur le périphérique de Paris.
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Et la délinquance dans tout cela?
Les élus interrogés dans l’Ain nous le confirment eux-mêmes: la petite délinquance disparaît avec l’absence de lumière. Les agressions graves, quant à elles, n’ont jamais pu être mises en relation avec la présence ou l’absence de lumière, dans toutes les études sur le sujet. Il semblerait donc qu’il n’y ait pas de lien. Plus qu’une réelle insécurité, c’est bien un sentiment d’insécurité qui peut naître de l’obscurité

La tendance est en tout cas à retrouver les étoiles. De nombreuses communes sont en train de réfléchir à franchir le cap vers la beauté de la nuit.

Et vous ?

FNE Ain participe au programme régional « La nuit, je vis ! », financé par l’OFB et la Région AuRA. Un des enjeux de ce programme est de recenser les pratiques d’éclairage des communes sur le territoire.

Pour en savoir plus : la nuit je vis

Publié par FNE Ain

Le Mercredi 09 février 2022

https://www.fne-aura.org/actualites/ain/lextinction-nocturne-au-gout-du-jour/

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