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Annecy, Annemasse – le lourd tribut de la pollution de l’air

L’effet de la pollution de l'air sur la santé est connu de longue date, mais son impact sur l'économie et les finances l'est beaucoup moins. Selon une étude inédite, publiée le 21 octobre 2020, ce coût est en moyenne de 1 600€ par habitant à Paris, ville française où le coût de la pollution de l'air est le plus élevé.

Les villes moyennes fortement impactées

Les coûts socio-économiques des principaux polluants ont été évalués : les particules fines, le dioxyde d’azote (émis majoritairement par le trafic routier, principalement par les diesels) et l’ozone. Ces coûts comprennent les frais médicaux pour traiter l’asthme ou les bronchites chez les enfants, les hospitalisations pour des pathologies respiratoires ou cardiaques, la baisse d’espérance de vie, les journées de travail perdues… 

Cette étude européenne, réalisée par l’Alliance européenne de santé publique (EPHA), révèle que les villes moyennes sont loin d’être épargnées par ce coût astronomique de la pollution de l’air.

C’est Annecy qui domine le palmarès au niveau alpin, avec un coût de la pollution de l’air de 831€ par habitant et plus de 3% de l’économie locale. Annemasse suit sa grande sœur haut-savoyarde de près avec 828€ par habitant et 2,7% de son économie. Chambéry est en 3e position avec 802€ par habitant.

Toutes ces villes des Savoie surpassent la ville de Grenoble, une métropole pourtant connue pour son air pollué. Ce coût est de 758€ par habitant à Grenoble, soit 2,6% de son économie.

Dans la grande Région Auvergne Rhône-Alpes, seules les villes de Lyon et de Valence sont plus atteintes que les villes alpines : l’impact économique de la pollution de l’air est de 1 134€ à Lyon et de 855€ à Valence.

Par ailleurs, l’étude confirme que la pollution de l’air est un facteur aggravant du risque de décès lié au coronavirus.

Agir sur la mobilité

Le trafic routier est identifié comme étant le principal émetteur de polluants de l’air dans les grandes agglomérations. Les politiques de mobilité ont des incidences fortes et directes sur les coûts sociaux liés à la pollution de l’air. L’augmentation de 1% du nombre de véhicules dans une ville accroît de presque 0,5% les coûts de la pollution de l’air. Ces coûts peuvent être réduits grâce à des politiques publiques encourageant les mobilités non polluantes, comme le vélo ou la marche.

La lutte contre la pollution de l’air devrait être prioritaire pour améliorer le bien-être et la santé des habitants des villes, conclut l’étude. 

Sur la bonne voie

La mise en place d’aménagements cyclables temporaires dans les villes à la sortie du confinement va résolument dans la bonne direction. Ces aménagements doivent être pérennisés et étendus. De même, l’abandon de la construction d’un parking souterrain au centre d’Annecy est une décision saine, car il faut renforcer les politiques publiques qui redonnent les villes aux piétons et aux vélos et qui limitent la circulation routière.

A Annemasse, la mise en service récente du Léman Express et du tram et l’extension des aménagements cyclables permettra de réduire de façon substantielle la pollution de l’air dans l’agglomération.

Nous saluons ces avancées et nous incitons les élus à continuer à agir pour une mobilité plus propre et moins polluante.

Photo d’illustration : © Jean-Loup Bertez

Publié par FNE Haute-Savoie

Le Mercredi 21 octobre 2020

https://www.fne-aura.org/actualites/haute-savoie/annecy-annemasse-lourd-tribut-de-la-pollution-de-lair-sur-notre-porte-monnaie/

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