Convergence et complémentarité des combats environnementaux

L’urgence climatique, environnementale et sociale est maintenant largement reconnue. Pourtant, au-delà des incantations et des postures politiques, peu d’actions déterminantes sont engagées.

Depuis des années, avec nos associations adhérentes, nos salariés et nos bénévoles, nous sensibilisons le public, petits et grands, nous alertons les autorités et les décideurs politiques, nous intervenons avec détermination dans les instances de concertation, et quand rien n’y fait nous lançons des contentieux juridiques. C’est la forme d’intervention que nous avons choisie, parfois frustrante, parfois couronnée de succès.

Avec les grèves des lycéens et collégiens, les marches pour le climat, les initiatives de désobéissance civile, de nouvelles formes d’action apparaissent. En étroite coordination avec nos collègues des autres mouvements citoyens et associatifs, nous participons activement à certaines d’entre elles.

En revanche, fidèles à notre histoire et à nos 45 ans d’action, nous préférons rester dans la légalité pour faire valoir nos idées et nos arguments, bien que nous comprenions que certains choisissent d’autres voies pour faire enfin bouger les lignes avant qu’il ne soit trop tard. Ainsi, les décrocheurs de portraits d’Emmanuel Macron ont franchi le pas de l’illégalité, mais leur action est légitime et justifiée.

La multiplication des procès qui sont engagés à leur encontre est déplacée et disproportionnée, alors que ce sont les pollueurs et les gros émetteurs de gaz à effet de serre qui devraient être sur le banc des accusés.

Toutes les formes d’action des associations et des mouvements citoyens sont complémentaires et respectables. Chaque acteur engagé y a sa place et nous estimons que les convergences à l’œuvre actuellement vont peser sur les décideurs, grâce à l’augmentation de la pression associative et citoyenne, qui prend aujourd’hui des formes multiples.