Évaluer les volumes prélevables pour confronter les besoins avec les ressources en eau : une nécessité pour le territoire Fier et Lac d’Annecy
Depuis 2023, le Syndicat intercommunal du Lac d’Annecy (SILA) s’est lancé dans une étude des volumes prélevables. Appelée « Quanti-Fier », elle vise la connaissance exhaustive des prélèvements par rapport aux ressources en eau disponibles. Ce partage des connaissances utilise une démarche concertée indispensable sur le territoire.
La nécessité de quantifier les besoins et la disponibilité de la ressource en eau : l’étude Quanti-Fier
Sur le bassin versant du Fier et du Lac d’Annecy, les épisodes de sécheresse récents ont marqué le territoire. Tarissement des sources, difficultés d’approvisionnement en eau potable, assecs en rivière étaient bien visibles. Ces situations aujourd’hui exceptionnelles seront demain fréquentes avec le changement climatique. Cela interroge la gestion équilibrée de la ressource en eau sur le territoire et questionne les usages. Ce bassin est-il en mesure d’anticiper et de s’adapter ? Pour y répondre, le SILA a lancé l’étude sur les bassins les plus en tensions. Il s’agit de la Fillière, des secteurs du Fier Amont et de l’Eau Morte. Quanti FIER s’articule autour de 3 compartiments d’analyse pour 2020 et à horizon 2050 : un bilan des besoins et prélèvements, une analyse de l’hydrologie et une évaluation des besoins des espèces aquatiques.
Une démarche ambitieuse sur le volet « concertation »
La perspective d’une réduction de la disponibilité de la ressource au regard des besoins des milieux, des usages et du changement climatique ne peut s’envisager que dans un cadre concerté avec les acteurs et usagers du territoire.
Aussi, la première phase de l’étude comprenait la sollicitation des acteurs du bassin versant, dont FNE Haute-Savoie. Il s’agissait de dresser le portrait « sociopolitique » des enjeux de gestion de l’eau et des perspectives envisagées.
A termes, l’étude doit déboucher sur l’élaboration d’un Projet de Territoire pour la Gestion de l’Eau (PTGE). C’est-à-dire un plan d’actions pour garantir dans la durée cet équilibre entre besoins et ressources disponibles. Il faut coordonner les efforts opérationnels de chacun sur la connaissance commune acquise. Il est donc important de mener l’étude dans une dynamique collective de réflexion et de construction impliquant les représentants des différents usages.
Une démarche soutenue par FNE Haute-Savoie malgré nos inquiétudes
L’évaluation des volumes prélevables sur le bassin versant est pertinente et nécessaire. Nous saluons la concertation recherchée avec l’ensemble des acteurs et usagers de l’eau.
Néanmoins, un certain flou demeure sur la capacité des bureaux d’études à acquérir suffisamment de données. Etablir des indicateurs pertinents et des projections les plus proches de la réalité possible, en termes de besoins en eau, n’est pas chose facile. Pour l’instant, les données récoltées notamment pour les usages agricoles et d’enneigement, sont lacunaires.
Cela nous inquiète d’autant plus que le contexte est compliqué : des vols d’eau ont été signalés sur le secteur Fier Amont, commis par la commune de La Clusaz elle-même.
Nous serons vigilants au bon fonctionnement des milieux aquatiques au même titre que les autres usages.
Ce projet a bénéficié du soutien financier de l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse. L’agence de l’eau est un établissement public de l’État qui œuvre pour la protection de l’eau et des milieux. Elle perçoit des taxes sur l’eau payées par tous les usagers et les réinvestit auprès des maîtres d’ouvrages (collectivités, industriels, agriculteurs et associations) selon les priorités inscrites dans son programme « Sauvons l’eau 2019-2024 ». Plus d’information sur www.eaurmc.fr
Publié par FNE Haute-Savoie
Le Mercredi 16 octobre 2024
https://www.fne-aura.org/actualites/haute-savoie/evaluer-les-volumes-prelevables-pour-confronter-les-besoins-avec-les-ressources-en-eau-une-necessite-pour-le-territoire-fier-et-lac-dannecy/
Partager