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Déterrage des blaireaux : arrêtez le massacre !

Les blaireaux continuent d'être déterrés par le biais de la « vènerie sous terre ». Cette pratique consiste à acculer les blaireaux avec leurs petits au fond de leur terrier en y ayant lâché des chiens, puis à creuser au droit de leur ultime refuge pendant des heures (jusqu’à deux jours) pour les en extraire. Il n’est pas acceptable que, dans notre pays dit civilisé, de telles pratiques moyenâgeuses perdurent. La violence et la cruauté, que ce soit envers les hommes ou les animaux, sont injustifiables.

Vendredi 04 juin 2021 Biodiversité

Quel pays cultive le grand écart entre le discours et les actes en matière de biodiversité ? Le nôtre, je le crains ! Non contente de détenir le record du nombre d’espèces chassables (91 espèces, dont 20 en déclin), la France détient le triste privilège d’être championne d’Europe en matière de cruauté envers les animaux chassés.

La pratique de la « vènerie sous terre » est un exemple criant. C’est sous ce vocable presque épique que les chasseurs et l’administration dénomment le déterrage des blaireaux. Ce mode de chasse n’a rien du conte de fée raconté par ses adeptes !

La « vènerie sous terre » consiste à acculer les blaireaux avec leurs petits au fond de leur terrier en y ayant lâché des chiens, puis à creuser au droit de leur ultime refuge pendant des heures (jusqu’à deux jours) pour les en extraire. L’animal dans un état de stress indicible va être extirpé à l’aide de pinces dignes d’instruments de torture du Moyen Âge. Les blaireaux sont alors le plus souvent achevés à l’arme blanche, autre métaphore pour désigner des coups de pelle ou de masse ! Quant aux jeunes blaireautins, ils sont déchiquetés vivants par les chiens…

Comment expliquer un tel déchaînement de haine et de violence envers un animal aussi inoffensif et responsable de nuisances aussi minimes que le blaireau ? Mystère… Sa densité (bien qu’inconnue en France) est bien moindre qu’en Angleterre et on est loin d’une prolifération hors de contrôle. Les « dégâts » commis par cette espèce, qui se nourrit principalement de vers de terre, sont minimes, très localisés, facilement prévenus par l’utilisation de répulsifs ou d’une clôture électrique basse. Son rôle de vecteur de la tuberculose bovine est infirmé par les études britanniques qui montrent au contraire une tendance à l’augmentation de l’incidence de la maladie dans les zones où il a été persécuté. Il semble que le blaireau ne soit qu’une victime collatérale et non un vecteur de la maladie comme le clament ses persécuteurs. Alors que reste-il comme justification au déterrage des blaireaux à part le sadisme ?

Pourquoi notre administration persiste-elle à autoriser chaque année cette ignominie ? La force de l’habitude ? La pression du lobby de la chasse ? La croyance qu’en dirigeant sur les animaux la violence et la cruauté, les êtres humains épargneront leurs semblables ? Tout cela à la fois ? Il est temps que cela cesse ! Il n’est pas acceptable que dans notre pays civilisé, de telles pratiques moyenâgeuses perdurent. La violence et la cruauté, que ce soit envers les hommes ou les animaux, sont injustifiables. Mesdames et Messieurs les Préfet(es), vous avez le pouvoir de faire cesser cette ignominie gratuite, de grâce utilisez-le ! Mesdames et Messieurs les Député(e)s et les Sénateurs(trices), vous avez le pouvoir d’interdire la vènerie sous terre, faîtes-le ! Madame la Ministre et Madame la Secrétaire d’État, vous avez le pouvoir d’inscrire le blaireau sur la liste des espèces protégées par son mauvais état de conservation au niveau européen, faîtes-le !

Édito d’Eric Feraille, Président de FNE Auvergne-Rhône-Alpes

Publié par FNE Auvergne Rhône Alpes

Le Vendredi 04 juin 2021

https://www.fne-aura.org/actualites/region/deterrage-des-blaireaux-arretez-le-massacre/

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